''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Racine, Berceau, Linceul

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Aikanaro Myrrhyn

Prince Syrinx

________________

Aikanaro Myrrhyn
________________


Race : Syrinx
Classe : Lame Noire
Métier : Aucun
Croyances : La Nature dans tout ce qu'elle représente
Groupe : Solitaire

Âge : La vingtaine d'apparence mais la légende voudrait qu'il ait toujours connu les trois mondes

Messages : 201

Fiche de Personnage : L’avènement des Syrinx


Racine, Berceau, Linceul _
MessageSujet: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptyDim 22 Jan 2012 - 17:52

Les lieux sont un peu comme les personnes. Ils cachent souvent leur véritable nature aux travers de leurs apparences. Et dans le Vein, cette théorie était valable plus que nul part ailleurs. Le rivage des eaux sombres par exemple, d'un calme et d'une tranquillité incomparable. Ses eaux noire lui donne une profondeur infinie et, placidement, reflète le monde qui l'entoure comme s'il espérait montrer aux gens sa propre vision des choses.

Le silence létal de la scène ne fait qu'encrer un peu plus l'image sur la toile. Peinture artistique ou symbole de déchéance ?
Le Vein est un paradoxe dans son ensemble. Et ce lac était le paradoxe de tous les lieux de violences et de boucheries du royaume démoniaque. Le temps filait à toute allure dans le reste du monde et quand il arrivait ici, s'arrêtait net, attendant, admirant. Certaines légendes disaient qu'il était impossible de vieillir aux abords du lac. D'autres répondaient qu'il était de toutes façons impossible de songer à y vieillir car aucun être ne semblait pouvoir y demeurer sans mourir de la plus horrible mort sans crier mot pour autant.

Les légendes avaient la sale habitude de se nourrir des ragots les plus stupides mais reposaient malgré tout sur des fonds de vérité. Et généralement, les endroits les plus calmes étaient affublés des pires contes à leur propos.

L'albinos, quant à lui, ne passait pas assez de temps dans les tavernes humaines, ou en compagnie des mercenaires du Vein pour avoir entendu toutes les histoires étranges courant au sujet du lac. Pour lui, ce n'était qu'un habitat de plus pour la flore locale. Un endroit respectable, et que devait être respecté car il y permettait la vie même s'il était souvent plus associé à la mort.
Il défit son armure à la teinte aussi sombre que les eaux qu'il contemplait. Il posa les lourds morceaux de métal dans l'herbe sèche, ne gardant rien sur lui, pas même ses épées qu'il planta dans le sol, marquant ainsi l'endroit où il avait laissé ses effets. Son corps aussi blanc que la brume qui se promenait à la surface des eaux, était recouvert de cicatrice de lames et d'autres armes qu'il dut affronter lors de ses nombreux combats. Mais la plus grosse des cicatrices restait celle qui englobait son dos, les branches souples s'étalant largement sur ses épaules et ses omoplates, son tronc descendant le long de sa colonne vertébrale jusqu'au bas où le cerisier semblait prendre racine. A chaque mouvement, les fleurs s'agitaient fébrilement comme après une légère brise. L'arbre paraissait vivant et à ses pieds, des pétales gisaient comme tombés prématurément.

Il s'avança vers le lac et entra dans ses eaux glacées. Peu importait la température, la caresse du courant lui faisait un bien fou. Il plongea la tête tout en continuant à nager. Seuls ses yeux brillant traversé de leur intense couleur rouge le fin brouillard qui ondulait au dessus de l'étendu d'eau. La pâleur de sa peau, elle, s'était perdue dans les ombres insondables du lac. Il appréciait ce moment de liberté, seul, indépendant de ses armes et insouciant de ce qu'il pouvait lui arrivait car la Nature était là pour lui, tout comme il était là pour elle.
Au bout de quelques heures où le prince démon se sentit revivre, il revint à la rive et entama sa sortie des eaux afin de continuer son périple.
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Seïren Nephtys

Les Songes Hurleurs.

________________

Seïren Nephtys
________________


Race : Humaine
Classe : Ennéade
Métier : Aucun
Croyances : Dieu des songes
Groupe : Solitaires

Âge : 20 ans

Messages : 46

Fiche de Personnage :
Songe de sombre.


Racine, Berceau, Linceul _
MessageSujet: Re: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptyDim 22 Jan 2012 - 19:55

Demain est si loin. Mon univers, un paradis.

Paupières closes. Mirage. Silhouette spectrale. Succube tentatrice, aux yeux rougeâtres. Lueurs sanglantes, au cœur d'une nuit sans lune. Cachée derrière ses paupières, la femelle sans visage, au cou tranché. Avorteuse déchue. Soupir. N'ouvre pas. Ouvrir quoi ? La question résonna dans son esprit. Comme un hurlement lâché au milieu d'un couloir de marbre. Désert intérieur. N'ouvre pas les yeux. Pourquoi ? Trop de questions. Ses paupières tremblèrent. Tentation. Ouvrir les yeux, ou ne pas les ouvrir ? Seconde mère a souvent raison. Mais la curiosité est un insecte carnivore. Garde les yeux clos. Pas de réaction. Elle ouvre les yeux.

Un son. Derrière le voile de brume. Une silhouette, ne vois-tu pas ? Un corps élancé, et grand. La matière spectrale et laiteuse cache son visage. Il est sombre. Même sans l'obscurité nocturne. Immobile. Tu ne le distingues pas, mais sa cage thoracique se soulève, paisiblement, pour l'instant. Sa respiration est lente. Sereine. Seïren. Deux sons. A tes oreilles parviennent des bruits, au fil des minutes. Sa respiration s'accélère. Il inspire l'air, cherche la force. Il avale des goulées d'oxygène. Vois-tu son bras bouger ? Sa main osseuse se pose sur son torse. Son cœur est juste derrière. Mais il est bien trop douloureux. Toi, tu ne sens rien. Mais lui, il a mal à en crever. Trois sons. Tissu arraché. Il arrache les boutons de sa chemise. Garde le reste. Tissu noir. Chemise blanche. Sale pourtant. Il brandit quelque chose, entre ses doigts. La lune vient illuminer le métal. Une arme. Petite. Meurtrière. Immobile. Immobiles. A nouveau. L'éclair lunaire s'évapore. Il fait noir. Mais tu le vois toujours, lui. Quatre sons. Il l'a fait. Après des minutes, toujours hanté par des sons lointains. Il l'a planté. Sa petite lame, en plein dans sa peau, ses muscles. Le sang coule à flot. Dégouline sur son épiderme. Il a lâché l'arme. Elle orne désormais le sol embrumé. Sa respiration s'est faite grognement. La douleur n'est que pure jouissance. L'astre de nuit revient pour illuminer sa folie. Ses doigts sont sales. Pourtant, il triture sa plaie béante sans hésiter. Fait pénétrer un doigt, de temps à autre. Un sourire déchire ses lèvres, mais les larmes déferlent sur ses joues. Cinq sons. Juste quand l'obscurité dévore encore une fois le paysage, il plonge sa main. Sa tête bascule en arrière. Il reste quelques instants ainsi. La main enfoncée dans sa poitrine. La nuit fait honneur aux horreurs. Il sanglote. Voilà à quoi il en est réduit. Accablé. Il retire sa main. Il s'arrache le cœur. Le sang gicle. Entre ses doigts rougis, le monstre vrombit faiblement. La bête féroce, recouverte de cicatrice agonise. L'autre, fixe ce joyau. La rage l'aurait dévoré s'il avait encore pu la sentir. Cependant, c'était désormais sa tête qui le guidait. Alors, il planta ses ongles dans l'organe vital. Sauvagement. Six sons. Il ne reste qu'une charpie. Une loque. Un rien de vie. Le monstre n'est plus qu'un trou béant, pleins de cavités, de sang. Il frémit. Il a mal. Il ne meurt pas encore. Son cri d'agonie silencieux hante le regard de l'ancien porteur. Celui qui, fou de douleur, s'est arraché le cœur. Sept sons.

Descente aux enfers. Lente. Lente. Ses yeux sont ouverts sur des arbres menaçant au dessus d'elle. Les images du cauchemar, flottant encore dans sa mémoire abîmée. Chaque réveil, si douloureux. Chaque rêve, si monstrueux. Sa main vint effleurer sa poitrine. Aucune plaie. Aucune coupure. Soupir. Mais le même son que dans ce rêve se répétait encore. Son buste endolori se releva avec peine. Effluves morbides, partout autour. Il y a de l'eau. Quelque chose de vivant en son sein. Voilà d'où venait le son. Brassage. Quelqu'un était sous l'eau. Nulle peur, nulle crainte. Tout cela était révolu depuis.. longtemps ? Peut-être.
Elle ne portait que des tissus déchirés. Une robe pourpre, dont une des bretelles avait lâché. Les genoux écorchés, les phalanges meurtries. Des bleues, un peu partout. Puis, ces formes, à la surface de l'eau. Quelque chose remuait dans son ventre. Comme un frisson intérieur. Ses boyaux frémissaient, sous l'odeur de fleurs ajoutée à celle de la moisissure. Des fleurs. Elle n'en avait pas sur elle. Alors...? Excitation furtive. Elle repense à ces prunelles carmines. Le délire, la chute. Mais.. Où est-ce que nous sommes ? Nulle part. Seïren releva les yeux. Tout était sombre ici. Il n'y avait rien dans le ciel. Ni soleil, ni lune, ni étoile. Juste un manteau de brume. Comme une aurore boréal grisâtre. Le fantôme d'une beauté colorée perdue.
Bientôt, elle vit une chevelure blanche émerger de l'eau. Suivi d'un regard. Rouge. Tout retomba. La peur naquit. Pourtant. La pâleur de l'homme était telle, que l'on aurait pu croire que la brume était son propre manteau. C'en devenait presque beau. En fait, ça l'était. Sans réfléchir, guidée par sa crainte, elle rampa jusque derrière un quelconque buisson. Elle ne distinguait plus rien. Noir. Tout de noir. Partout. Si tu crois qu'il ne t'as pas entendu... Insolence nouvelle. Avorteuse mécontente. Pourquoi ? Peut-être sans raison. Il était grand. Avec les cheveux blancs. Les yeux rouges. Elle n'avait jamais vu. Jamais vu.. De telles mains. De telles marques, partout sur le corps. Elle en avait beaucoup pourtant. Mais celles qu'il avait lui. Plus poignantes. Il sentait les plantes. Les fleurs. Orchidées... Sors de là.
Seïren écouta. Se relevant avec peines, ses genoux tremblants, sous les ecchymoses, elle fit deux pas, laissant craquer ses pieds sur le sol terne. Sa gorge était nouée. Elle ignorait ce qu'elle faisait. Ne distinguait rien. Noir. Partout. Avec ce point blanc. Il était si blanc. Une statue de marbre, délicieusement bien sculptée. Cette odeur m'insupporte. Seïren l'adorait.
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Aikanaro Myrrhyn

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Fiche de Personnage : L’avènement des Syrinx


Racine, Berceau, Linceul _
MessageSujet: Re: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptyMar 24 Jan 2012 - 17:50

L'albinos sortit de l'eau. Le froid mordant de chaque goutte, amplifié avec le souffle léger du vent qui donnait vie au brouillard, courrait le long de sa peau laiteuse. Tellement blanche qu'on aurait dit que les serres gelées du lac avaient emprisonné à jamais sa teinte naturelle avant qu'il ne s'échappe. Droit de péage pour profiter de la glaciale étreinte des eaux sombres.

Il ne prit pas la peine de se sécher et commença à revêtir son armure. Les armes infernales laissaient se répandre leurs lueurs runiques, descendant sur leur lame noire forgée à partir du néant lui-même, jusqu'au sol corrompu du Vein.
Il enfila d'abord ses bottes, puis ses jambières. Le métal de l'armure de plaque était d'un noir terne et infini. Comme si elles étaient la dernière frontière entre le chaos et le reste du monde. A de rares occasions, la lumière arrivait à faire ressortir quelques gravures incrustées à même les protections. Symboles maudits dont il ne valait mieux pas connaitre les significations. Le Prince démon l'avait trouvé au fil de ses voyages à travers le Vein, dans les temps anciens, quand il n'avait pas encore eu connaissance de la création du nouveau monde de Feleth. Curiosité même qu'un être si proche de la nature puisse être attiré par le port d'un ensemble si loin de ses gouts. La rumeur qui n'étonnait personne est qu'il avait été amené à s'en emparer sous l'influence de ses lames malveillantes.

Quand il eut finit de ceinturer ses jambières, une pulsion se fit sentir au travers de l'herbe. Comme un cœur qui venait de frapper un coup pour signaler de sa présence. Il y avait quelqu'un tout près.
Aux aguets, il saisit ses claymores et s'avança dans la direction d'où venait les signaux que lui transmettaient les plantes. Il n'avait même pas prit le temps de finir de se vêtir de sa cuirasse et de ses gants. Il marchait lentement, sans bruit malgré le poids de l'armure qu'il portait, et se tenant en garde, paré au moindre assaut. La chose ne bougeait plus mais il la sentait quand même. Rien ne pouvait échapper aux yeux aveugles de la Nature.

De plus en plus près... Ses yeux écarlates étaient les seuls à s'agiter, examinant vivement chaque zone qu'il couvrait. Le reste de son buste et de sa tête était immobile. Seules ses jambes se mouvaient pour lui permettre de rétrécir la distance avec sa cible et sa poitrine qui se gonflait pour emplir ses poumons de l'air vital à tout être. Ses lames, quant à elle, luisaient de toutes leurs forces. L'une crachait une aura embrasée semblable aux flammes éternelles consumant toute vie; l'autre, exaltait des halos glaciales, du même bleu que les sommets givrés des Cols enneigés d'Adyril.

Toujours plus proche... plus que quelques mètres. Là ! Au détour d'un arbre, le Syrinx vit la silhouette de ce qu'il cherchait. Elle était cachée par l'ombre des arbres et ne laissait rien distinguée de son appartenance raciale. Juste qu'elle était debout, immobile et impassible.
Ce n'était pas dans les habitudes d'Aikanaro de bondir pour faire sauter la tête du premier curieux qui osait l'épier mais il ne s'en montrait pas moins méfiant. Tout était possible dans le Vein.

Les lueurs perçant les arbres permirent à ses yeux flamboyant d'apercevoir l’individu. C'était une fille, humaine d'apparence, plus petite que lui, dans un vêtement aux teintes rouges foncées, usés. Les traits de la jeune femme étaient fins et ses yeux d'un bleu aussi profond que les abîmes océanes. Elle ne semblait pas porter d'armes sur elle, ou pas de visible.

Pourquoi faillit-il qu'il tombe toujours sur des personnes aux airs trompeurs ? Même si les démons étaient fourbes par définition, cela l'obliger à se méfier alors qu'un être, toutes lames dehors, affirmerait la situation et ne laisserait aucun doute sur ses intentions. Encore une fois, il ne savait que faire: aspirer son âme ou continuer son chemin en faisant fie de sa présence ?

Il resta de marbre, immobile et impassible comme une statue d'ivoire, la garde toujours levée. Il la toisait de son iris sanglante tant qu'il n'aurait pas pris une décision, ou qu'elle ne dévoilerait pas ses intentions.
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Seïren Nephtys

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MessageSujet: Re: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptyDim 29 Jan 2012 - 21:05

Sa joyeuse tendance acide, m'offre des minutes placides.


Déglutition. La mâchoire serrée. Le regard de Nephtys suivait les mouvements lents, à la limite de la sérénité, de Prunelles rouges. Il avançait, vers elle, vêtu de moitié. Ses cheveux blancs, glissant sur ses épaules. Plus elle l'observait, plus cette vision de statue se gravait dans son esprit. L'image d'une magnifique œuvre de marbre. Figée dans le temps. Que rien, jamais, ne pourrait atteindre. Sauf les fêlures du temps. Mais la pierre serait si résistante, si forte, qu'elle ne cèderait jamais. Peut-être laisserait-elle quelques fissures ornaient son armure. Cependant, la statue resterait élevée et fière à travers les âges. Même au milieu du chaos. Même au milieu du néant. Aucun carnage, aucune tempête, ne pourrait lui arracher sa force. Rien. Alors, tout en imaginant cela, la peur disparu en effluves. L'adolescente serrait les poings. Angoissée. Mais la peur s'étiolait. Miettes psychiques, d'un sentiment livide et froid. La peur n'avait pas de visage. La peur avait pourtant une voix. Une voix que Seïren entendait, souvent. Comme un murmure glacial, provenant du fin fond de tout. Ces mots, susurrés, incompréhensibles, ordonnant, hurlant, des choses obscurs. Des choses qu'il ne faudrait jamais révéler à voix haute. Aux oreilles de tous. Il est tout près. En effet. Il était juste là. Les mains prises par des armes. Une dans chaque.
La peur ne revint pas. Elle essayait de passer à travers le voile de rouge. Son faux visage se dessinant dans le tissu. Spectre hurleur. Mais elle ne la laisserait pas passer. Pourtant, un frisson atrocement familier lui dévora l'échine. Presque comme si une lame froide s'enfonçait dans son dos, elle se courba légèrement, se mordant la langue pour qu'aucun son ne sorte de sa gorge. Elle sentait quelque chose rentrer dans sa peau. Creusant de petites cavités. Hésitante, sa main glissa vers sa colonne vertébrale et gratta. Lorsqu'elle ramena sa main à ses yeux, elle était souillée de traces noirâtres. Les cafards, les araignées. Tous ces insectes illusoires qui ne cessaient jamais de la terroriser. Mais elle resta impassible. Relevant ses prunelles vers Prunelles rouges, elle le fixa. Un court moment, qui sembla durer des heures entières. Il émanait de lui cette odeur de nature, toujours sans vices. Pureté. Sanglante. Elle remarqua alors que la blancheur de sa chevelure était orné de ce qui semblait être une coquille. Un coquillage noir. Fais le... Ses dents vinrent mordre sa lèvre. Tu en crèves d'envie. Son bras se tendit, tremblant, et ses doigts graciles et abîmés saisirent le coquillage. Il était sec, au toucher. Des motifs en cercle recouvrait sa coquille aussi noire que l'eau dont il provenait. Magnifique relique. Venant d'un monde absolument inconnu. Seïren se demandait toujours où elle était. Nulle part et partout à la fois sûrement. Mais l'obscurité commençait à la ronger. L'air était vide de senteur, vide de couleur. Elle ne sentait rien. Comme si le temps s'était arrêté. Tout était comme mort ici. Et pourtant. Un étrange calme en ressortait. Teinté d'oppression. Mais un calme quand même. Silence comblé par les respirations. Par le bruit faible de l'eau qui tremblait désormais.
Elle ouvrit sa paume, où reposait le coquillage. Sa main rompait presque l'espace qui séparait l'adolescente de Prunelles rouge. Il pouvait voir le conque. Il était si beau. Peut-être qu'il voudrait le garder ? Une sorte de sourire vint fendre les lèvres gercées de Nephtys, tandis que son regard restait posé sur son inconnu. Si laide. Si jolie. Tais toi.

- Il est... beau, non ?

La voix qui s'était échappée de sa gorge était faible. Presque rauque. Elle s'était fondue dans la noirceur des alentours. Il n'avait peut-être même pas entendu. Elle avait posé la question, à lui. Mais à elle aussi. Elle qui l'entendait uniquement dans sa tête. Tu m'entends ? Pouvait-elle percevoir la voix cassée qui sortait de son œsophage ? Avorteuse est parfois sourde. Instant sourd. Dans la peur et le malheur. Je t'entends... Soulagement inexplicable. Angoisse interminable. Sa voix à elle, était si creuse. Métallique parfois. Tellement morbide. Tellement acide. Elle avait déjà vécu sans. Cela lui faisait plus de mal que de bien. Masochisme macabre. Je ne partirais plus. C'était tout ce qui importait.
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Aikanaro Myrrhyn

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MessageSujet: Re: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptySam 11 Fév 2012 - 10:24

Le prince albinos avait décidé de ne pas bouger lorsque la main de la jeune femme chercha quelque chose dans sa chevelure. Autour d'elle, aucune animosité n'était dégagée. Soit elle méritait ce sentiment d'innocence qui l'enveloppeait. Soit elle manipulait son corps avec une aisance qu'il n'avait encore jamais eu l'occasion d'admirer.
Et même si la première solution s'imposait d'elle même, il y avait toujours quelques chances qu'elle joue double jeu... Il fallait rester prudent.

L'humaine, d'apparence, tendit la main devant elle et dévoila ce qui paraissait être un coquillage. C'était donc ça, le fruit de la pêche de cet enfant... Il su retenir un rictus. On ne lui avait encore jamais faite celle là. Elle était littéralement subjuguée par la coquille de molusque. On aurait même pu penser qu'elle eut sourit, juste un bref instant, éphémère.

Trois faibles mot s'échappèrent de sa bouche, comme hésitant à gagner leur liberté. Et tout en observant à la fois le dôme nacré reposant dans la main de la jeune femme, et à la fois cette dernière, il se demandait comment il arriverait à la cerner. Elle et ses desseins, sa façon de penser, de voir les choses et surtout ce qu'elle venait faire ici.

Est-ce que ça en valait la peine après tout ? Le Syrinx hésitait. Sa curiosité n'était pas vraiment attisée par l'humaine mais elle n'avait pas sa place en ces lieux. Si elle l'était vraiment, comment un être aussi insouciant pouvait-il survir dans le Vein ? Trop de questions et d'hypothèses accablaient encore une fois le démon.

Il n'allait pas pouvoir rester dans ce face à face avec elle très longtemps. Certes, ce coquillage sortait du lot par ses formes, sa taille et les reliefs de sa formation mais de là à y laisser se perdre son esprit. Il avait du mal. Mais il ne jugea pas car il comprenait le principe. Ca devait être la même chose pour les non-Syrinx qui le voyaient enlacer, caresser ou murmurer à la flore environnante. Plus d'une fois, le terme de "fou" traversa les pensées, il en était certain.

Il sortir finalement de son immobilité, rengainant les lames qui exaltaient encore fièrement leurs nombreuses runes inquiétantes. Il jeta un dernier regard de feu à l'individue, lui tourna le dos et s'en alla chercher le reste de ses affaires. Il ne savait si c'était une bonne idée de snober ouvertement quelqu'un comme il le faisait mais, au moins, ça le renseignerait sur la nature de sa venue et sur une partie de son caractère. Si le piège ne prenait pas, au pire, il pourrait retourner à ses occupations pour une fois. Lui, si souvent seul au grès de ses voyages à travers les trois mondes, compensait largement cette solitude par la singularité des rencontres qu'il faisait à chaque fois.
Il atteignit les restes de son armure gisant au sol. Et s'apprêta à finir de s'habiller.
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MessageSujet: Re: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptyJeu 1 Mar 2012 - 22:45

Pas un mot. Que des gestes, comme des murmures dans le noir. L'obscurité. En son sein, peur et sérénité mélangées. Il n'avait pas prononcé un mot. Marbre silencieux. Seul un sourire, presque amer, avait fendu sa mâchoire. Comme une fissure. Une horrible mutilation sur la pierre. Une tache. Seïren avait peur de ce que pouvait représenter ce sourire. Elle aurait aimé lire les pensées. Pour savoir s'il la considérait comme pitoyable de laisser traîner son esprit sur ce petit coquillage. Ou s'il jugeait folle, de simplement agir comme elle le faisait. Ses pupilles avaient essayé de lire dans ses iris rouges à lui. Mais rien ne passait. Rien qu'elle ne sache lire. Une sensation dérangeante l'étreignit quand elle imagina que ce rouge était le sang qui avait coulé durant plusieurs années. Du sang qu'il avait fait coulé. Un sang innocent. Versé à tord. Victimes. Victime. Nous le sommes tous. Ce sang teintait désormais ses yeux, témoignant des horreurs, des massacres. Pourtant, quelque chose de moins violent émanait de son être. Une chose tellement abstraite, tellement irréelle. L'adolescente cherchait à comprendre. Elle se noyait dans son regard, cherchant la vérité. Mais à la seconde où elle semblait la toucher, il lui tourna le dos. Sans un mot.

Elle brassait désormais un lourd silence. Frustration. Sa main était toujours tendue, offrant le coquillage au néant. Mais elle referma sa paume dessus, serrant de toutes ses forces, comme pour fendre sa peau de ses ongles. Il bougeait. Silencieux. Tandis qu'elle regardait le moindre de ses mouvements, les paupières lourdes de fatigue. Elle entendait, sentait, le sang battre contre ses tempes. Elle entendait presque son cœur. Transe. Sommeil factice. Elle rêvait.. Sûrement.. Elle ignorait tout de l'endroit où elle était. Elle rêvait... Si seulement...
Les sensations étaient trop réelles. Même si l'endroit semblait mort. Pas la moindre odeur, par la moindre senteur. RIEN. LE VIDE. VIDE DE VIE. Encore des larmes. Rafale intérieure. Tellement d'instabilité. Tranquille un instant, effrayée juste après, et victime d'une douleur trop violente ensuite. Instable. Instable. Ses genoux tremblaient. Ils ne la portait plus. Chute. Écorchures. Sa main s'ouvrit sur le coquillage, le laissant glisser au sol. Comme si il était la dernière chose qui la maintenait en vie. Ultime chose qu'elle bafouait. Volonté étiolée. Abandon.
Elle aurait voulu mettre des mots sur tout ce qu'elle avait en elle. Pour le faire comprendre. Pour justifier son abandon, justifier sa fuite vers le noir complet. Pour se faire pardonner des fantômes qui hantaient les chemins de sa vie. Elle aurait tellement aimé trouver les mots pour exprimer ce déferlement en elle. Les sanglots non plus ne suffisaient plus. Ils s'étouffaient dans sa gorge, et se laissaient tomber sur son coeur. L'emprisonnant. Dans un étau de tourments dont elle n'arrivait plus à se défaire. Seïren resta là, laissant filer le temps entre ses doigts, la mâchoire serrée. Pourquoi ne hurles-tu pas ?

Lorsqu'elle ouvrit la bouche, rien ne sortit. La douleur s'obstinait. Elle restait en elle. Comme une encre que même des pluies diluviennes ne pourraient effacer. Des mots dans une autre langue. Des images, dans un autre monde. Rien qui ne correspondait à la vie qu'elle menait. Sa vie était ailleurs. Son monde, à l'intérieur de son esprit, n'était pas ici. Il n'était nulle part. Fallait-il demeurer sur ce monde là, à en rêver un autre dans la mélancolie et la frustration ? Fallait-il se convaincre qu'une autre vie l'attendait, après avoir coupé court à la sienne ? Non. Sa solution ne libérait de rien. Elle ne menait à rien. Après cela, elle ne serait plus rien. Désolation intérieure. Dévastation extérieure. Elle serait oubliée. Elle n'existerait plus. Le chant des sirènes. Sirènes mortuaires. Pourquoi ne pas les écouter.. Pourquoi s'obstiner, comme la douleur, à survivre.. Pourquoi.. Pourquoi.. Regarde ce que tu m'as fais. Seïren remonta ses mains à ses cheveux. Ses ongles grattèrent, doucement d'abord. Partout, pour soulager la démangeaison. Mais bientôt, tout son corps entier la dévorait. Cette fois-ci, il n'y avait aucun insecte. Tout était en elle. Tout grattait atrocement. Alors elle s'énerva, s'arrachant des cheveux, et grattant violemment son crâne en étouffant les gémissements. Les sanglots continuaient à chuter. Pourquoi rien ne sortait... Pourquoi tout restait si lourd au fond de son coeur. CRIE ! Je te hais. Je te vomis, tant je te hais. Pssst. Elle tourna les yeux. Rien. Tous les bruits étaient dans sa tête. Tout était en elle. Trop de choses. Trop de choses qui s'accumulaient.

Désespérée, elle tâtonna au sol pour trouver sa sacoche. Il lui fallait un objet coupant. Il fallait arracher ce monstre de vie, dans sa poitrine. Comme le cauchemar.. Il fallait l'enlever. Survivrait-elle, comme.. Lui ? Peut-être pas. Peu importait. Elle voulait juste faire cesser la douleur. Elle voulait juste que le poids s'en aille. Que la sensation d'un trou s'en aille. Elle ne voulait plus la sensation. Elle voulait cet énorme trou. Vide de coeur. Vide de tout. Sa main tira la dague noire du sac de cuir. Elle tremblait. Secouée par ses sanglots silencieux. Tournant la pointe de l'arme vers sa poitrine. Tout avait été oublié. Prunelles, l'Avorteuse, son Passé, la Vermine blonde, elle avait tout oublié. Même le Peintre. Même lui. En cet instant, la seule chose qui comptait, c'était sa Mort.
Réveille-toi.. Seïren fixa le sol un instant. Les mains toujours sur le manque noir. L'esprit bouillonnant. Entre la douleur et la rancune. Pourquoi n'avait-il rien dit ? Pourquoi n'avait-il pas réagit lui ? Le coquillage était beau, non ? Il aurait pu lui répondre. Alors, elle releva les yeux vers lui, et baissa la pointe de la dague vers le sol. Sa mâchoire craqua tant elle serrait les dents. Les mots ne venaient pas. Pourtant, elle voulait absolument combler le silence.

- Le noir aurait-il arraché ta langue, Prunelles ?
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MessageSujet: Re: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptyMar 14 Aoû 2012 - 19:39

Le prince albinos s'apprêtait à enfiler le reste de ses affaires quand il entendit derrière lui la voix de la jeune fille.

- Le noir aurait-il arraché ta langue, Prunelles ?

Il jeta son regard au dessus de son épaule. Rien avait changé, elle avait toujours une aura non vindicative mais semblait réellement vouloir interagir avec le démon. Il finit par se retourner entièrement, avançant jusqu'à se tenir une nouvelle fois face à elle, comme un fantôme devant sa tombe. Il se pencha lentement sur elle, approchant son visage. Pendant qu'il se penchait, toute la flore alentours grinçait comme pour accompagner le mouvement du Syrinx, comme si les arbres aux écorces sombres voulaient eux aussi murmurer par leur bruissement de feuilles leurs idées propres.

- Les plantes n'ont pas besoin de langue pour parler...

Il se redressa ensuite, la fixant toujours de ses yeux rouges. Si les yeux sont le miroirs de l'âme alors elle pouvait se contempler dans un miroir de rubis dont les vagues sombres semblait dévorer toute lumière qui s'y présentait.
Après quelques instants où les plantes se tordaient afin de reprendre leur position initiale, Aikanaro lâcha enfin d'un ton aussi glacial que son teint:


- Que veux-tu ?
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MessageSujet: Re: Racine, Berceau, Linceul   Racine, Berceau, Linceul EmptyVen 15 Fév 2013 - 22:44

Rancune. Oh, il avait parlé. Il avait répondu à sa question inutile. Simplement destinée à détruire la nuit muette. Maintenant il se tenait là, droit, fier, grand. Fort. Face à elle, si petite, si frêle et tellement pitoyable. Et tout autour, la végétation sembler crisser. Elle riait. Se moquait. Seïren tourna la tête un instant, pour voir ces plantes rieuses, aux branches cruelles, qui riaient de son désastre. Elle était une calamité. Elle le savait. Le vent souffla soudainement. La branche plia, hurla son hilarité. Ce fut presque si elle discernait son sourire dans le regard sans pupille, de cette même nuit qui criait, sans avoir de bouche. Dans sa main, elle serrait toujours le coquillage. Si fort.

- Que veux-tu ?

Un rire lui monta à la gorge, elle plissa les lèvres pour le retenir. Dans sa tête, des bourdonnements grandissaient. L'endroit lui vrillait le crâne. Elle ne savait même pas si Prunelles existait vraiment. Peut-être qu'il n'était qu'un délire, un mirage. Une illusion de la nuit démunie de sens. Elle aussi, était tellement pitoyable. Régnant, sur un monde étrange, sans aucun pouvoir sur celui-ci. Sans visage, sans voix, sans odeur. Elle était simplement là. Noire. Longue. Le temps était si long, que la nuit paraissait éternelle. Mais la vue de Seïren s'y habituait. Ses yeux savaient contempler le vide.

Ce regard empli d'amertume levé vers l'homme, elle se mordit la lèvre inférieure avant de lui lancer d'un geste lent et agile, le coquillage sur le front. Le petit bijou retomba au sol, tristement. Le bras abîmé de la gamine retomba le long de son corps. D'une voix écorchée, marqué par la fatigue, elle prononça faiblement,

- Tu as des yeux, mais tu ne vois pas.

Son corps s'inclina, se dirigeant vers l'eau noire qui dormait. Le vent était déjà reparti. L'étendue d'eau ne bougeait pas. Elle était immobile. Les pupilles de Seïren s'y perdirent un moment. Dos à l'homme, les sourcils froncés. Les bourdonnements étaient assourdissants. Elle avait mal au crâne. Et cette rancœur, cette amertume ne faisait que grandir dans sa gorge. Stupide. D'un mouvement sec, elle tourna la tête à moitié. Sa voix sonna à nouveau. Froide.

- C'est triste. Toi dont les iris ont volé la couleur du sang.

Relevant le visage vers celui de Prunelles, ses lèvres s'ouvrirent en un sourire teinté par la rancune. Le coquillage était Beau. Des yeux qui savent regarder l'auraient vu. Lui qui possédait des iris rouges, pourquoi ne voyait-il pas. Pourquoi.. Pourquoi ! Sa pensée était si forte qu'elle sortit de sa bouche sans même qu'elle ne s'en rende compte.

- POURQUOI ?!
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