''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Sauvages rencontres [Pandora]

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Vhy-Senn Morruil



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Vhy-Senn Morruil
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Race : Humain, a priori.
Classe : Guerrier-Mage (domaine du feu).
Métier : Aucun.
Messages : 39


Sauvages rencontres [Pandora] _
MessageSujet: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyMer 15 Fév 2012 - 15:22

Il faisait une chaleur torride, Vhy-Senn Morruil était en nage. Pourtant, à l’arbre des hauts arbres de la jungle, l’air aurait dû être frais. Le guerrier-mage qui visitait pour la première ce lieu étrange, ne s’expliquait pas le phénomène. L’ai était chaud et humide, comme si la nature transpirait, suait, sous un quelconque effort. Mais quel effort pouvait bien fournir une forêt, aussi ancienne soit-elle ?
Quelle mouche avait donc piqué Vhy-Senn pour le pousser à s’aventurer en pareil endroit ? Curieuse métaphore qui se formait dans son esprit alors qu’un moustique de la taille d’un moineau voletait autour de sa tête, cherchant un angle d’attaque. Il chassa l’insecte en brandissant son épée, fouettant l’air, avant de reprendre son expédition. Ses cheveux trempés collaient à son visage, ses vêtements, chargés d’eau, étaient plus lourds qu’à l’accoutumé, et ses bottes s’enfonçaient dans la terre meuble, laissant derrière lui des traces de pas dans la boue. Au moins, il n’aurait aucun mal à retrouver son chemin.
Au loin, un cri bestial tonna, menaçant. Les sens du guerrier-mage lui conseillaient de faire demi-tour, pendant qu’il était encore temps.
Faisant fît de ses instincts, il s’enfonça plus avant dans la jungle, désireux en connaître davantage sur le monde qui s’offrait à lui depuis sa renaissance. Et poussé surtout par la faim qui le tenaillait au ventre. Cette jungle regorgeait sûrement d’animaux ou de fruits comestibles. Encore eût-il fallu pouvoir mettre la main dessus.
Un nuage de vapeur s’échappait de sa bouche, à chacune de ses expirations, et ses mains cherchaient l’appui des arbres pour tenir debout, dans un sol de plus en plus instable, une chaleur toujours plus étouffante, et une fatigue de plus en plus éreintante. Essoufflé, Vhy-Senn s’appuya contre un arbre qui lui parut gigantesque, n’apercevant pas sa cime. D’un revers de manche, il essuya la sueur qui tombait sur ses cils et inondait son œil. Sa vue, jusqu’alors floue, redevint plus nette, et se posa machinalement sur le tronc de l’arbre, perdu dans le vide, comme si le guerrier-mage voyait au-delà de l’écorce et contemplait l’âme de l’arbre. Pour dire vrai, son corps se reposait tandis que son esprit divaguait.
Un nouvellement hurlement d’animal brisa le repos de Morruil et l’arracha à ses pensées. Il lui sembla que le cri provenait du même animal, plus proche, plus fort aussi, peut-être.
Son œil valide roula dans son orbite, observant les plantes grimpantes, la mousse, le tronc… et ces poils d’animaux prisonniers dans l’écorce de l’arbre, à quelques pouces du sol. Son instinct de survie en branle et aux aguets, Vhy-Senn Morruil s’accroupit et plissa les paupières sur son œil, précisant la vue que celui-ci lui offrait. Ses gants en cuir crissèrent sur le tronc de l’arbre et le guerrier-mage referma ses doigts sur une touffe de poil, rapprochant celle-ci de son œil. Brun, rêches, secs. Puis il les porta à son nez. Inconnue, mais proche du lièvre. Le casse-croûte n’était finalement pas bien loin, pensa-t-il.
Relâchant sa prise, il plongea ses mains à travers les plantes et les herbes, cherchant des traces de pattes. Et il en découvrit, mais bien loin de celles du lièvre. Des traces de sabots. Étrange animal que voilà !
Cherchant la suite des traces, il parvint enfin à déterminer une direction et se lança à la poursuite de l’animal et de sa cachette, sans doute très semblable à l’antre d’un phacochère, s’il l’on s’en tenait à la taille de celui-ci.

Après de longues minutes, qui lui semblèrent des jours, de marche, de courses, de demi-tour, d’observations minutieuses et de réflexion, Vhy-Senn Morruil loua ses talents dont il ignorait l’origine, car il découvrit une grotte de la taille d’un homme au creux d’un amoncellement de roches mangées par la flore sauvage. Le guerrier-mage s’engouffra alors à l’intérieur de sa dernière découverte.
Quelque part, derrière lui, la bête inquiétante rugit une nouvelle fois. Elle semblait s’être encore rapprochée.
La grotte était sombre et humide. En somme, peu accueillante, elle lui rappelait ses geôles. De dégoût, Morruil cracha par terre et avança prudemment. Ses pieds heurtèrent quelque chose que son œil ne percevait pas, une chose qui roula sur le sol, dans un bruit de pierre et de bois. Un rondin ?
- Ennemi des Ombres ! invoqua-t-il.
Dans sa main ouverte, la paume tournée vers le plafond de la grotte, un brasier de feu apparut, dessinant des ombres rougeoyantes sur les parois. De l’eau s’écoulait par les failles entaillées par le temps et l’érosion, en autant de petit ruisseau. Le sol, étrangement sec, était poussiéreux. Et aux pieds de Morruil, reposait un ancien bûcher, à peine entamé.
- Flamme du Destin !
Quittant la main du jeteur de sort, le brasier plana et entama une descente rapide vers le bûcher, enflammant les rondins de bois. Par chance, ils étaient aussi sec que le sol rocheux de la grotte. Le brasier était régulier et montait droit, jusqu’à ce qu’un tremblement le fasse vaciller. Lui, et les pierres. Les graviers roulaient, les rochers s’effritaient, et la poussière tombait dru.
Dehors, un hurlement inquiétant, et proche… trop proche… parvint aux oreilles du prêtre-guerrier, animant tous ses sens. Le cri n’avait duré qu’un instant, mais son écho rebondissait sinistrement tout autour de Morruil.
Sur la défensive, il s’élança à l’extérieur de la grotte et son visage se déforma, laissant transparaître la surprise, dans un premier temps. Puis la profonde inquiétude. Face à lui, se tenait un animal inconnu, hauts comme quatre hommes, tout en muscles, et en dents. Des dents longues comme un bras d’enfant. Il toisait sa proie avec un œil mauvais, et affamé.
Vhy-Senn Morruil déglutit. Il n’avait pas connu pareille posture depuis sa renaissance.
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Pandora "Eden" Crohen



________________

Pandora
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Race : Demi-Démon Commun
Classe : Druide ondin - Lame noire
Métier : Médecin - Assassin
Croyances : Aucun
Groupe : Confrérie de l'Ombre

Âge : 20 ans - 3000 ans

Messages : 34


Sauvages rencontres [Pandora] _
MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyMer 15 Fév 2012 - 21:12

Que s’est-il passé la nuit dernière ? Ou était – elle ? Ses souvenirs furent si vagues dans son esprit, si embrouillés qu’elle en avait mal à la tête. Elle se tenait dans les hauteurs d’un arbres dont les feuilles cachaient son visage au soleil. Il faisait si chaud que la nature transpirait, cependant Pandora qui avait un pied qui pendait dans le vide, ne ressentait qu’un froid qui la recouvrait. Elle respirait avec beaucoup de mal, et n’osait pas ouvrir les yeux. Elle avait ses cheveux violets qui étaient plaqués contre son visage. Son corps laissait la sueur naitre sous forme de goutte et pourtant, elle avait toujours froid. Eden était si faible que prendre le contrôle pour surmonter tout cette confusion, tout ce mal – être était impossible. Elle tremblait par moment, et se sentait mal, avec une envie de vomir … Sa tête était collée contre l’écorce de cette arbre, et elle écoutait la mélodie de ce cœur figé dans ses racines… La vie d’un arbre se résume à ses racines… S’il ne fait pas un avec la terre, alors il se meure… Elle écoutait donc la mélodie que dégageait cet arbre pour se détendre, pour que son mal de tête disparaisse.

Pandora finit par ouvrir les yeux, écoutant le chant des oiseaux… Elle vit des lianes, et différentes plantes qu’une forêt normale ne détenait pas. La chaleur fatiguait les fleurs qui se recroquevillaient sur elle-même… Elle en déduisit assez vite qu’elle était dans une jungle… Elle avait besoin d’eau malgré qu’elle ait froid sous cette chaleur étouffante. Elle portait un manteau d’hiver, avec de la fourrure à l’intérieur, et avait un teint assez pâle. Sous cette veste, elle portait une chemise blanche, un pantalon noir, serré, et en chaussure des bottes de cuir avec le haut recouvert lui aussi de fourrure. Elle était surement malade, mais dut à quoi ? Et comment s’était –elle retrouvée la haut ? Elle voulait rester, ne pas bouger, juste se reposer. Seulement quand elle regarda la hauteur qu’il la séparait du sol, elle eut un vertige, et finit par vomir…. N’est ce qu’un peu devant elle. Elle évita quand même de se salir, un coup de chance. Elle décida donc de descendre pour éviter tout malaise, et tout risque de chute qu’il tuerait à coup sur… Elle descendit très lentement, et avec prudence, même si sa vue par moment devenait flou à cause du soleil, et de ses brèves malaises qui se suivaient. Près du sol, elle finit quand même par tomber, se retrouvant sur les fesses… Sa tête lui tournait, elle devait rester ainsi de longues minutes avant de se lever, se sentant trop mal…

Les minutes filèrent, pourtant Pandora ne bougea pas vraiment, enfin juste pour mettre son bandeau sur les yeux, car la lumière lui faisait trop mal aux yeux, et la faisait pleurer. Elle s’aida de l’arbre pour se relever, mais tomba une nouvelle fois. Elle soupira, se lassant d’être une loque, qui n’est pas capable de tenir debout… Elle prit une grande inspiration, quand elle entendit le grognement d’une bête, la sentant proche… Les échos de la terre étaient comme un bourdonnement doux mais si dur à la fois. Elle ne put que décerner dans tout se brouhaha, le mot « fuis.. » Elle se résigna donc à se lever, s’accrochant à l’écorce sans pour autant la détruire. Elle finit par s’écarter de l’arbre, manquant de tomber à plusieurs reprises… Mais le grognement répétitif de la bête qui se tapissait dans la jungle, motivait Pandora à marcher. Elle marcha donc vers une destination inconnue en titubant, se tenant par moment grâce à la végétation. Elle était dans un sale état, et n’avait pas le choix que de marcher… Elle avait du mal à tenir debout, et était vite à cours d’air, voulant juste se reposer… Et peut – être dormir. Elle ne faisait pas non plus attention ou elle mettait les pieds, et dut chuter plusieurs fois…


Elle marcha pendant de longues minutes voir une heure, avant d’abandonner. Malheureusement pour elle s’arrêta devant une bête gigantesque. La bête était dos à elle, et elle ne le voyait pas vraiment tout ce qu’elle put faire dans son état, alors qu’elle était sur les fesses après être tomber encore une fois, dire des mots. Elle baissa la tête et soupira …

« Je me… Non, pas ça … »
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Vhy-Senn Morruil



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Vhy-Senn Morruil
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Sauvages rencontres [Pandora] _
MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyJeu 16 Fév 2012 - 17:45

- Morbleu ! Quelle est cette vile créature ?
Vhy-Senn Morruil n’avait jamais rien vu de tel. Il était vrai que sa mémoire avait été effacée, et que mêmes les plus insignifiants souvenirs avaient disparus. Seuls quelques fragments, empreintes sur l’inconscient, avait subsisté, abandonnant leurs origines à l’oubli. Alors peut-être le guerrier-mage avait-il déjà rencontré ce genre de bête sauvage. Et il était face à ce monstre, l’observant, comme si c’était là sa toute première fois.
Sa peau semblait froide et écailleuse, dure et épaisse, légèrement huileuse. Elle lui rappelait celle des gros lézards que l’on rencontrait dans les montagnes. Mais c’était bien là le seul point commun que ces deux espèces partageaient. Cela et la queue qui s’agitait nerveusement, à l’arrière. En effet, l’animal se tenait sur ses deux membres inférieurs, énormes en comparaison de ses deux paires de pattes supérieures, rachitiques, qui battaient l’air comme quatre bras menaçant. Et la langue, qui claquait rageusement dans sa gueule, était des plus communes, et ses dents, fines et allongées, étaient propres aux espèces carnivores.
Confirmant l’analyse de sa proie, le reptile géant tendit rapidement son cou vers celle-ci et fit craquer ses titanesques mâchoires à l’endroit exact où elle se tenait avant d’être contrainte à bondir en arrière. Cette attaque avait contraint Vhy-Senn Morruil de couper court à son observation et ses appréciations de la bête, et de la situation dans laquelle il se trouvait, l’obligeant à se terrer dans sa grotte obscure. Son feu magique s’était éteint et le guerrier-mage se morigéna de ne pas maîtriser davantage ses pouvoirs.
Seule une poignée de seconde s’était écoulée depuis l’arrivée de la bête, mais déjà Morruil ressentit la vague impression que le duel ne s’éterniserait pas, marquant la victoire d’une bête sauvage contre un être pensant. Vhy-Senn rageait intérieurement. Survivre à la malfaisante barbarie des hommes de mains du Roi, et succomber aux instincts primaires d’un animal animé par la faim. Vivre et mourir. Un cycle perpétuel, qui devenait une routine pour le guerrier-mage. Sauf que cette fois-ci, déchiqueté entre les dents féroces d’un reptile gigantesque, il n’y aurait pas de renaissance.
Devant la grotte, le reptile rugissait, grognait, s’impatientait. Sa proie était prise au piège, mais inaccessible. Alors s’installa un statu quo dont Vhy-Senn Morruil escomptait mettre à son profit. Il en profita d’abord pour recouvrer ses esprits et sa sérénité, indispensables pour mettre au point un plan de sauvetage. Son sauvetage. Il était seul, et sa survie de dépendait que de lui.

Fixant la bête, tapis dans l’ombre des roches, il réalisa que son ennemi pouvait, à l’instar des autres bêtes sauvages, craindre le feu. Le guerrier-mage n’avait pas les talents, ou du moins ne les maîtrisait-il pas, pour combattre et vaincre le reptile. Cependant parviendrait-il tout de même, avec un peu de chance, à tenir la bête à bonne distance, ou opérer une diversion qui lui offrirait l’opportunité de fuir. Sous cette chaleur démentielle, parier sur ses forces physiques et sa rapidité pour prendre les jambes à son cou était un pari risqué. Mais cette option valait toujours mieux que de risquer sa peau ici. Après tout, la famille du reptile pouvait être ameutée, et la grotte accessible à des bêtes plus petites. Ou alors, il pouvait rester là et mourir de soif, ou de faim. Non, il devait tenter une percée !
Vhy-Senn Morruil fit un pas en avant, et tendit son bras gauche en avant, paume ouverte vers le haut, et invoqua l’Ennemi des Ombres. Le brasier incandescent se forma au creux de la paume, des flammèches dansèrent devant le visage du guerrier-mage. Prêt à bondir en arrière à tout instant, ce dernier fit un pas en avant, retenant son souffle et espérant que la bête reculerait devant la chaleur et la lumière du feu.
Le reptile lâcha un souffle de ses narines que Morruil ressentit, air chaud et fétide emmêlant ses cheveux humides, avant de se cabrer en arrière et de pousser un hurlement bestial à l’attention de la jungle environnante.
A ce même instant, le guerrier-mage saisit sa chance et tente de sortir de la grotte. Un pas. Deux. Trois… Soudain la bête le toisa et faisant fît du brasier magique, lança son corps en direction de sa proie, gueule béante.
Morruil n’eut qu’une fraction de seconde pour réagir et se jeta entre les pattes de son adversaire sauvage et s’écrasa dans les herbes hautes, sous la queue de l’animal. Derrière lui, les mâchoires claquèrent dans un bruit sinistre.
Pas de temps à perdre ! La bête comprendrait. Se retournerait. Et le dévorerait. Il fallait fuir. Courir. Et sans se retourner ! Morruil prit appui sur ses mains et se redressa, ce pendant que le sol tremblait sous les pattes du reptile qui amorçait son demi-tour.
Toutefois, la vue qui s’offrit à Morruil était on ne peut plus inattendue. Assise dans l’herbe suintante, une demoiselle, belle au demeurant, observait la scène.
- Qui…
Mais le souffle chaud de la bête sauvage frappait déjà le manteau du guerrier-mage. Sans jeter un regard par-dessus son épaule, il déglutit. Puis, sans regarder la jeune femme, l’homme hurla en un souffle :
- Courrez !!!
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MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyMar 21 Fév 2012 - 19:53

La chaleur restait pour du moins étouffante dans cette jungle. Le monstre se profilait dos à elle, de toute sa stature, quoique macabre. Ses mains se crispèrent dans l’herbe, et ses ongles s’enfoncèrent dans la terre… Son bandeau toujours sur ses yeux, ne lui cachait pourtant rien de la vue. Elle voyait la queue qui bougeait d’excitation face à ce que la bête pouvait voir… Une chose qui lui donnait apriori faim mais dont Pandora ne voyait pas la forme. Cependant, la terre lui soufflait que ce fût un être vivant, humanoïde… Sans plus, car ce souffle venu des profondeurs de la nature insistait plus sur le fait qu’elle devait fuir…. Seulement la force n’était pas au rendez- vous. Elle sentait toujours mal, nauséeuse. Sa tête lui faisait mal ! Elle appuya ses deux mains sur le sol et tenta de se relever, mais s’écroula plusieurs fois sur le sol. La bête l’entendit et se retourna, la fixant avec envie de la dévorer. Elle recula sur ses fesses en essayant de ne pas succomber à la panique…

Malheureusement, son corps refusa d’obéir encore, et se mit à trembler de peur. Et là, ses pouvoir pris le dessus, et s’embrouillèrent… Un bouclier d’eau l’entoura, et se solidifia autour d’elle, telle un mur d’acier… La bête hurla de colère, et donna un violent coup de queue sur elle qu’il la fait fracasser contre un arbre, pourtant elle n’avait rien. Elle était juste un peu sonné par cela… Et là des grosse ronces, et longue poussèrent sur le monstre qui recula… Elles formèrent une barrière qu’il l’écorcha et l’obligea à se coller vers l’inconnu… Un inconnu qu’il lui avait parler, demandant de courir, mais elle ne l’avait pas entendu, trop envahit par les mots de la terre et sa douleur. C’était comme une souffrance qui s’insinuait en elle. Elle tenta de se relever mais sa tête lui faisait trop mal…

« lam… Ecnarffous…. »

Elle parlait comme la terre. Dans un langage qu’elle seul pouvait comprendre. Elle avait comme un poison dans le corps, et plus le danger se pointait, plus son corps souffrait… Le bouclier éclata laissant des jets d’eau. Tranchant comme des rasoirs percèrent les ronces, et le monstre. Alors qu’elle convulsait… Elle se mourrait ? Ou bien la terre voulant tant la sauver, a pris les devants ? Ou pire, un effet des expériences qu’elle a subit a enfin déclenché ses conséquences ? Elle était dans un sale état, et finit par fermer les yeux … Se laissant aller ….
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MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyMer 22 Fév 2012 - 11:47

- Courrez !
Plus qu’un mot, c’était un conseil. Non… Une injonction. Vhy-Senn Morruil avait lancé ce mot unique tel un ordre. Comme s’il avait toujours été prompt à commander. Cette impression le déroutait et l’espace d’une seconde, il était retourné dans les geôles du Royaume, loin de la bête sauvage, et loin de la demoiselle. La demoiselle…
Ses sens en alerte, le guerrier-mage revint à la réalité et redécouvrit la demoiselle assise dans l’herbe haute et transpirante. Quelque chose avait changé. Autour d’elle, une bulle d’eau – cela ressemblait à de l’eau – s’était formée. Était-elle magicienne ?
Il n’eut pas le temps d’émettre davantage d’hypothèse. Derrière lui, la bête grognait de plus belle devant ceux qui allaient lui servir de repas. Prit de terreur, et d’impuissance, Morruil était paralysé, ses jambes refusant d’effectuer le moindre mouvement.
Le reptile profita de ce temps de latence pour attaquer. Et tout se déroula très vite.
D’abord, le monstre se retourna, vivement pour une bête de cette corpulence, fouettant l’air de sa queue, frappant le guerrier-mage et l’inconnue. Vhy-Senn Morruil s’envola à travers les plantes grimpantes et les arbres pour atterrir à quelques dizaines de pieds de l’animal, heurtant la terre meuble de plein fouet, évitant de justesse un roc imposant et acéré, épargné par l’érosion. Pendant un temps incertain, vague, il avait des points brillants dans les yeux, la vue trouble, sombre et voilé. Il s’ébroua pour reprendre pleinement conscience et observa la clairière d’un œil avisé.
La magicienne supposée était adossé contre un arbre, visiblement sonnée, mais saine et sauve, la bulle d’air lui ayant très certainement sauvé la vie. Le reptile géant s’approchait d’elle, cognant le sol de ses pattes musculeuses à chaque pas. L’espace les séparant était de plus en plus cout, infime. Bientôt il…
Morruil figea son esprit, et son corps qui tentait de se relever, quand soudain la terre remua, laissant apparaître des ronces aux airs faussement naturels. Elles grimpaient haut au-dessus de la terre, formant ce qui ressemblait le plus à une barrière, écorchant au passage la bête féroce, obligeant cette dernière à reculer. Fascinant. Elle reculait pourtant dans sa direction.
Le guerrier-mage se releva péniblement, et parvint à approcher dans le dos de l’animal, clopin-clopant, escomptant apporter son soutien à une inconnue qui, apparemment, n’en avait pas besoin. En réponse à ses observations silencieuses, la bulle d’eau éclata, sous l’œil unique médusé et incrédule de Morruil, formant des jets fins, lancés en direction de la bête. Sous l’impact, la barrière de ronces explosa, dans des étincelles de sèves, d’épines, de chairs vertes et d’échardes. Puis ce fût au tour de la bête. Cette fois-ci, les jets d’eau pénétrèrent difficilement la carapace naturelle de l’animal mais parvinrent tout de même à percer sa chair à ces points faibles. Là où l’eau avait creusé un tunnel jusqu’aux entrailles de la bête, des geysers d’hémoglobines apparurent. Le reptile géant hurla, puis s’effondra, dans un bruit sourd et humide. De sa gueule béante, elle poussa un dernier râle d’agonie. Le combat était terminé.
Surpris par la tournure des événements, et son inefficacité, le guerrier-mage restait coi, observant le corps inerte de la bête, avant de détourner son regard sur l’inconnue à qui il devait la vie. De loin, elle avait une mine affreuse. Vhy-Senn Morruil pensa alors que la sphère d’eau ne l’avait peut-être pas suffisamment protégée, ou que ses sorts l’avaient épuisée. Se sentant redevable, il oublia sa douleur lancinante dans sa jambe et s’élança vers l’arbre auquel elle était adossée.
Pour la troisième fois en une poignée de minute, il la redécouvrait et porta son œil valide sur des détails qui lui avaient échappé jusqu’alors. Elle était belle, mais sur son visage, un bandeau masquait ses yeux. Il était désemparé, n’ayant aucun don de guérisseur. Il pouvait soigner une blessure légère, une plaie, mais le Mal dont semblait souffrir la jeune fille était plus profond… psychique. Alors Vhy-Senn Morruil fit la seule qu’il se sentait avoir le pouvoir de faire : lui donner de l’espoir.
Il porta ses mains sur les joues de l’inconnue et releva le bandeau, découvrant des yeux clos et serein. Sous ses doigts, la peau était chaude et humide de sueur. Satanée jungle !
- Damoiselle ? Vous m’entendez ? Ça va aller…
Au fond de lui, Vhy-Senn Morruil espérait qu’il ne mentait pas.
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MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptySam 25 Fév 2012 - 22:28

Et si elle mourait en ce jour ? Si c’était sa fin ? Si dans les heures qui suit son cœur s’arrêtait, ayant trop faibli au court de ses expériences ? La bête s’écroula au sol comme un amas de chair sans vie… Elle était donc morte. Pandora avait donc détruit cette vie simplement pour vivre… Cependant, ce n’était pas dans ses gênes… Pourquoi elle aurait agis de la sorte… Elle qui aime tant nature, et ses enfants… Non ce n’était pas elle, ni même Eden qui avait agit…. C’était plus profond en elle… Comme si quelques choses s’étaient éveillés, et avaient décidé qu’il était tant d’agir au lieu mourir sous les coups de la fièvre, et les morsures carnassier de la bête… Elle sentait un être courir, fouler cette terre d’un pas pressé vers elle… Elle ne bougea pourtant pas. Elle n’en avait simplement pas la force. Elle souffla, alors que ses yeux restèrent clos. Tout son corps lui faisait mal, mais elle tentait de garder une expression sereine. Elle voulait écouter la terre, et s’y laisser aller dans ses bras… Elle espérait simplement s’endormir, puis se réveiller comme si de rien n’était. Elle voulait juste se sentir bien à nouveau. Elle ne voulait plus avoir la nausée, avoir mal à la tête. Elle voulait juste se lever et se tenir debout sans vaciller… Mais tout son corps lui refusait cela. Elle était si faible par toute cette magie diffusait pour sa vie, par tout ce poison qui était dans ses veines depuis son réveille… Elle ne souvenait toujours pas des jours précédents… Elle ne souvenait que du visage d’Eden dans le reflet d’un miroir, qui fixait sa main recouverte de sang, soufflant un désolé envers Pandora… Depuis, plus signe de vie de la démone. Ce désolé que voulait-il dire ? Jamais, Pandora n’avait entendu la démone dire ce mot, même le susurrer… C’était inconcevable. Pourtant, Eden l’avait dit… Pourquoi ? Ca devait être vraiment grave pour qu’elle le dise… Et si Eden avait – elle un cœur ?

Pandora ne chercha pas plus loin. Elle ne se sentait pas en état de réfléchir. Cependant le silence pesant d’Eden, l’inquiètait… Etait – elle plus de ce monde ? Et Pandora était –elle donc seule dans ce corps ? La solitude qui lui pesa… Mais qu’elle trouva impossible car si une meurs l’autre aussi…. A moins que ? Elle soupira encore une fois, sentant la terre bien calme, comme fatigué par son exploit. Quel exploit… Ces pouvoirs ont pris une ampleur si violente que en voulant la sauver, ils l’avaient limite tuer… Des larmes coulaient de ses joues, nettoyant dans un sens sa peau sale. Elle transpirait mais sa peau était brûlante au touché. Malgré cela, elle avait la chair de poule, Elle ne bougea pas quand cet être s’arrêta devant elle. Il posa ses mains sur ses joues, et elle baissa un peu la tête… Elle ne disait rien, tentant de rester éveillé… Que voulait il ? La tuer ? User d’elle ? Elle avait peur… Se retrouvant pour une fois seule, pas un son ne lui venait à l’esprit… Rien… Comme si elle était enfermée dans une pièce sans fenêtre, sans porte, dans le noir total. Ce silence la tétanisait sur place seulement son visage parut calme et serein, comme si elle se mourrait… Se fanait… Comme si c’était finalement la fin…

L’homme remonta son bandeau. La force du soleil sur ses paupières lui fit plisser ses yeux… Et de grosses goutes en coulèrent…. Il parla… Il voulait qu’elle réponde… Il voulait simplement qu’elle prouve qu’elle vit…Elle ouvrit un coup les yeux, le fixant de ses pupilles violet dans son œil… Il lui en manquait un pour voir…. Pourquoi la nature lui a volé cette œil ? …. Elle se posait la question malgré, attendant qu’Eden y réponde, comme toujours…. Cependant en cette journée, rien n’était comme d’habitude, Eden ne répondit donc pas. Ses yeux étaient humides et ne demandait que l’obscurité du bandeau… Elle poussa les mains de l’inconnu, et laissa le bandeau retombé sur ses yeux. Elle se redressa bien mieux contre l’arbre, ne disant toujours aucun mot… Le pouvait – elle ? Oh, surement que oui mais la force lui manquait….Pourtant elle se décida quand même d’y répondre.

« Je t’en…tends… Non …. Ca… ne …. Va… Pas… al…aller ! »


Elle sentait tout son corps la lâcher, et se mordille la lèvre pour calmer les sautes de douleurs qui lui transperçaient de toutes parts. Elle se crispa et se recroquevilla sur elle –même. Elle prit un grand souffle pour calmer un peu ses douleurs et nausées…

« Ne m’enlève plus le bandeau sans mon accord… »

Elle pouvait enfin parler d’une traite, même si ce fut dur quand même. Elle tendit sa main contre le sol, fixant la terre à travers son bandeau… L’avait –elle abandonné ? Comme tous ceux qu’elle a rencontrés ? Elle voulait le savoir, le vérifier… Comprendre son état… Elle se concentra malgré sa faiblesse, et en ignorant l’homme face à elle, pour faire naitre la vie… Une simple fleur c’est tout ce qu’elle voulait…. Et soudain, la terre se déchira légèrement entre eux, puis une pousse verte en sortie, dévoilant ses feuilles délicatement… Cette pousse continua son chemin vers le ciel, sortant des épines le long de sa colonne vertébrale…. Pour finir, des pétales noirs au teinte rouge s’ouvrèrent, regardant de leur nouvelle vie le ciel… Une rose à la couleur bien étrange et hors du commun avait naquit devant leurs yeux… Elle eut un simple sourire satisfait. La terre ne l’avait donc pas abandonné…Mais alors pourquoi ce silence ?

Pandora finit par fixer l’homme à travers son bandeau. Elle le voyait mais pas comme avec des vraies yeux… Ce n’était que du noir et blanc… Marquant son visage, et sa posture. Elle adossa sa tête contre l’arbre, se sentant vraiment mal.

« Que me veux-tu ? Si c’est pour me détruire, fais le donc tant que je ne peux pas agir…. Sinon va t – en ! »
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MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyJeu 8 Mar 2012 - 9:38

La jeune femme était sauve. Le guerrier-mage était rassuré. Ses gestes de prévenance envers elle avait éveillé ses sens et réveillé son corps. Elle repoussa la main de Vhy-Senn Morruil alors qu’il regardait les quelques larmes couler de ses yeux toujours clos. Le bandeau retomba mollement sur son visage, comme une barrière entre les deux êtres. La déception naquit dans son cœur, mais il ne lui en tenait pas rigueur. Lui-même avait un bandeau sur un œil, occultant au monde environnant son orbite vide, et lui rappelant à chaque instant les circonstances de cette perte. A l’instar de lui-même, la jeune femme portait sans doute ce bandeau non sans raison. Aussi n’insisterait-il pas.
- Je t’en…tends… Non …. Ça… ne …. Va… Pas… al…aller !
Les mots étaient incertains, hachés, emplis de peur, ou d’incertitudes. Morruil perdit de son assurance et fut pris de doutes. Il avait espéré qu’elle sortirait indemne de cette expérience, mais elle était mieux placée que lui pour connaître sa résistance physique et mentale. Le guerrier-mage ne savait que faire. Le doute s’accrut en lui lorsque l’inconnue se recroquevilla sur elle-même comme si elle cherchait à calmer des convulsions imperceptibles pour un œil non expérimenté. Puis, après un long soupire, ses pensées devinrent limpides entre ses lèvres.
- Ne m’enlève plus le bandeau sans mon accord…
Si Morruil ne savait que faire, au moins savait-il ce qu’il ne devait pas faire. Même s’il avait déjà pris une décision en ce sens quelques minutes, ou secondes, plus tôt. Ses mots étaient une menace à peine voilée. Le guerrier-mage repensa au reptile géant et à la facilité avec laquelle elle en était venue à bout. Lui-même n’aurait choisi d’affronter la bête qu’en dernier recours, par crainte de ne pas être à la hauteur, mais aussi parce qu’il ne la considérer pas comme une ennemie. Alors il ne satisfit de ne pas avoir insisté pour ôter à la jeune femme son bandeau, et se morigéna rapidement de lui avoir ôté sans sa permission.
Soudain, l’homme eut un mouvement de recul, geste défensif, lorsque la terre s’ouvrit entre les deux êtres, laissant apparaître un végétal. Dans les premiers instants, Morruil se rappela les ronces et la barrière qui avaient poussé le reptile dans sa direction, puis il distingua avec plus de précision le végétal, qui se transformait en une rose. Un soupire silencieux glissa entre ses lèvres, et le guerrier-mage se détendait peu à peu. Il ignorait si la jeune femme était à l’origine de cette création comme elle avait semblé l’être pour la barrière de ronces mais ne s’en inquiétait pas davantage. A fortiori, si elle en était effectivement responsable de cette invocation, cela présageait que sa santé s’améliorait.
- Que me veux-tu ? Si c’est pour me détruire, fais le donc tant que je ne peux pas agir…. Sinon va-t’en !
Le ton paraissait sec et sans appel. Pourtant, il n’était plus menaçant. Clairement, elle le considérait comme un ennemi. A dire vrai, bien que l’habit de ne fît pas le moine, son apparence était toujours inquiétante. En conséquence, il ne blâma pas la jeune fille d’être sur la défensive. Cependant, elle affirmait à celui qui pouvait être son ennemi qu’elle ne disposait pas des ressources nécessaires pour combattre. Sa santé ne s’était peut-être pas améliorée, finalement. Vhy-Senn Morruil pensa qu’annoncer un point faible était courageux, mais aussi dangereux. Heureusement pour l’inconnu que son interlocuteur ne fût pas autre que le guerrier-mage.
- Dire que je suis un ami serait un mensonge, ou une vérité prématurée. Je vous laisse le soin de choisir laquelle de ces deux propositions vous sied le mieux. Mais sachez, Damoiselle, que je ne suis pas là pour vous détruire. Notre rencontre est assurément fortuite, et jusque-là, je n’ai trouvé aucune raison de m’en plaindre. Je vous dois la vie. Et je ne vous en remercierai jamais assez.
Vhy-Senn Morruil marqua une pause, observant la jeune femme, guettant le moindre signe de réaction, d’approbation. Il n’y en eut aucune. Elle attendait qu’il parte. L’ordre était sans appel, se rappela-t-il. « Va-t’en ! ». Le tutoiement était sans doute exagéré ou désigné clairement Morruil comme un ennemi que l’on ne respectait pas, mais cela ne changeait rien. Il devait partir et la laisser. C’était toutefois sans compter sur son obstination.
- Quand à vous laisser seule et souffrante, je ne puis. Je vous dois la vie et suis redevable envers votre personne, aussi inconnue me soyez-vous. Je ne peux panser, soigner, ou guérir vos blessures, mais je peux sans doute vous venir en aide d’une quelconque manière. Peut-être connaissez-vous un guérisseur ou quelques plantes médicinales efficaces contre vos maux…
Le guerrier-mage laissa les suggestions en suspens le temps d’une fraction de secondes avant de lui lancer, un large sourire aux lèvres se voulant rassurant et amical :
- Je manque à tous mes devoirs… Je m’appelle Vhy-Senn Morruil.
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MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyJeu 8 Mar 2012 - 21:35

Le ciel était toujours aussi clair, laissant le soleil battrait le monde de sa chaleur comme si la fin était proche, et que nous allons tous y passer… Oui tous… Pandora toujours recroquevillait sur elle-même gardant sa tête contre le tronc, regardait l’inconnu à travers son bandeau. Elle attendait qu’il agisse ou qu’il parte… Il ne fit ni l’un, l’autre. Il parla juste. Elle avait toujours aussi mal, mais souffler ou respirer lentement, calmement atténuait toutes ces douleurs. Sa peau tremblait laissant les gouttes de fièvres couler le long de son visage. Elle était bien mal, et pourtant aucune goutte de sang ne coula sur le sol, tacha ses vêtements…. Tout se détruisait dans les ténèbres de son corps, en secret sans que personne ne le sache, sauf la victime bien sur… Elle se pinça la lèvre inférieur pour éviter d’hurler… Quelques choses s’étaient déchirés en elle, ou bien donnaient l’impression de se déchirer… Quoiqu’il en soit, cela dégagea une douleur si violente qu’un cri a bien failli sortir de ses lèvres…

Pandora n’écouta qu’à moitié les dires de l’homme… Elle lui avait sauver la vie ? Comment ? En tuant cette bête ? Cependant, ce n’était pas son but, ni même son souhait… Elle aurait aimé ne jamais le rencontrer, le laisser vivre, même si il devait la tuer… Elle se sentait si lasse… Ce n’est finalement pas elle qui avait agis mais son corps, l’essence de la terre en elle, qui voulait tant qu’elle vive… Mais vivre en souffrant comme elle souffre ce n’est pas vivre…. Du moins pour elle. Pandora n’avait rien demain, ni souhaité… Et cet homme fut sauvé par son corps désireux de perdurer. Alors que notre humaine ne le considérait comme un élément du décor, comme un animal faisait partie de cette jungle étouffante. Rien de plus. Normal, elle hait tous les humanoïdes, et autre créatures doué de cruauté envers la terre et les siens… Seul être qu’elle aime, c’est la nature, la mère de toute vie… Simplement la terre.

Oui ces Hommes, Humanoïdes voulant toujours plus de profit, détruisant tous ses arbres plantes, animaux pour leur bien sans respect aucune… Cet inconnu qui voulait tant l’aider, qui insister dans un sens à rester près d’elle, en faisant malheureusement partie… Un lot d’être qui ne mérite pas son sourire, qui ne mérite pas ses bras, ni sa douceur… Eden seule pouvait les prendre contre elle, mais c’était pour mieux les tuer… Pandora se répugnait de tous ses êtres au point d’être seule, et sans amis… Personne à part le murmure de la terre et les plaintes d’Eden était un remède contre la solitude qu’elle se forçait à avoir, trop dégouter par la nature Humaine, démoniaque, et même angélique… Cet homme en faisant partie, elle le haïssait sans le connaitre, et cela lui convenait sans mal…

Il ne bougeait pas, et elle finit par mettre son bandeau autour de son cou… Elle le fixa de ses yeux violets alors que les larmes coulaient encore, ne cessant pas. Le soleil lui brûlait les pupilles. Pourtant elle voulait voir le visage de cet homme qui s’est présenté… Voilà donc Vhy- Senn Moruil… Et ? Elle s’essuya les larmes puis déplia ses jambes une fois pour les détendre, et s’aidant de l’arbre derrière elle pour se relever…

« Ami ? Pourquoi je le serais avec des monstres ? J’ai tué sans le vouloir, tu en a bénéficié … tant mieux, alors vie… Mais cela ne me regarde finalement pas. » Finit elle par dire.

Ses doigts s’agrippaient dans l’écorce de l’arbre voulant s’accrocher pour rester debout, mais ses jambes avaient beaucoup de mal à tenir. Elle posa son dos contre cet arbre, restant debout malgré tout. Elle ne voulait pas être sur ce sol comme une larve, elle voulait juste avancer.

«Ton aide je n’en veux pas, garde là… Et mon prénom ne te regarde pas …. »

Elle cracha un peu de sang, et remonta son bandeau, cachant ses yeux. Elle le devait car la brulure devenait trop dur a accepter… Elle finit par ce retourner avec du mal, marchant en se tenant d’arbre pour s’éloigner de lui, de la bête, de ce lieu car lui il ne le souhaitait pas.

« Adieu… »

Elle marchait avec mal mais eviter toutes les embuches comme si elle voyait très bien sous son bandeau, ce qui était le cas… Et fit quelques pas, jusqu’à que ses jambes lâchent et qu’elle s’écroule … Ce qui fut vite le cas. Un bruit sourd de bois et feuilles qui craquent et voilà Pandora contre le sol, joue contre la terre ne bougeant finalement pas, ne pouvant juste pas… Toussant, avec la nausée et des frissons tout le corps…
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MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyLun 3 Sep 2012 - 18:12

Son interlocutrice, la femme qui lui avait sauvé la vie le rejetait. Le guerrier-mage ne comprenait pas pourquoi, mais il comprit que cela ne lui apporterait rien d’insister, aussi la regarda-t-il s’éloigner, en s’efforçant de ne pas être attristé par l’allure affaiblie de cette femme qui l’intriguait.
La chaleur ne tombait pas, la sueur semblait le tremper toujours plus profondément, et la tête commençait à lui tourner. Il devait sortir au plus vite de cette jungle maudite, qui compterait bientôt deux cadavres s’il ne se pressait pas davantage.
Comme il commençait à faire volte-face pour quitter l’endroit, la femme s’effondra une nouvelle fois. D’abord hésitant, il accepta enfin d’exaucer son souhait et de la laisser tranquille, seule… avec son Destin. Au rythme de ses pas qui couinait dans la mousse et l’herbe haute, la femme toussait, à l’agonie, dans son dos. Morruil résista et l’abandonna sur place comme une pestiférée.
Soudain, le monde vacilla autour de lui, les troncs et le sol humide se confondait, les feuilles et le ciel s’entremêlaient, et une douleur intense inonda le crâne et la poitrine du guerrier-mage qui lui aussi s’effondra dans un tapis de feuilles en un bruit étouffé de tissus ponctué par le tintement de ses lames.

Lorsqu’il ouvrit à nouveau les yeux, Vhy-Senn Morruil découvrit un monde sans saveur, un monde sans couleur, où la forêt se dessinait en nuance de gris. Les sons n’étaient qu’échos et les parfums qu’un vague souvenir. Paralysé, il ne pouvait se relever. Il criait pour quérir de l’aide, mais aucun son ne sortit de sa gorge déployée. Était-ce cela la mort ?
Les secondes s’écoulèrent, puis ce furent les minutes… et les heures parurent être des jours, des semaines ou des mois. Immobile, le guerrier-mage sentait l’effet du temps dans son corps, la douleur, la fatigue, l’usure, il était telle une pierre ressentant l’érosion la polir, l’amoindrir. Il mourrait.
Résigné, il ferma les yeux, et essaya de s’endormir. Avec de la chance, la Mort l’emporterait pendant son sommeil. Cependant, il n’y parvint pas, et finalement il rouvrit les yeux.
Stupéfait, il découvrit penché au-dessus de lui la femme qu’il voulait sauver, celle qu’il pensait condamnée, celle qui le rejetait. Il reconnut ses vêtements, son air misérable et abîmé, et son bandeau qui lui cachait ses yeux qu’il croyait jolis.
Elle lui tendit timidement un sourire qui habituellement lui aurait réchauffé le cœur et malgré ses efforts ne parvint pas à ordonner à ses lèvres d’exécuter un sourire en retour. Il s’en voulait mais ne pouvait lutter contre.
La jeune femme posa un doigt sur sa bouche, l’obligeant à taire des paroles qu’il ne pouvait prononcer avant de lui murmurer :
- Sauvez-moi, s’il vous plaît…
Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase qu’une bourrasque inattendue l’arracha du sol et plongea la jungle dans un chaos indéfinissable. Les arbres furent arrachés, les pierres furent brisées, et tout ce qui était en ce lieu fut anéantis. Les nuances de gris laissèrent place à une obscurité qui aurait sans doute plu à la Mort.
Dépité, lui qui n’avait rien ressenti des effets de la tempête aussi brève qu’infernale, Morruil ferma les yeux, imaginant des larmes coulant sur ses joues. La tête lui tournait, la douleur s’installa à nouveau dans son crâne et martelait son cœur et ses poumons. Puis il y eut un bourdonnement, des chants d’oiseaux, le bruissement du vent dans les feuilles. Alors le guerrier-mage comprit…

Ouvrant les yeux, il plongea à nouveau dans le monde coloré, humide et inhospitalier qu’il connaissait et redoutait. Revigoré par ce second souffle, Vhy-Senn Morruil se releva et s’appuya à un arbre qui l’aida quelques temps à le soutenir, jusqu’à ce que son corps reprenne le dessus et s’habitue à nouveau à l’apesanteur.
Enfin rétabli, mais toujours humide de la tête au pied, il s’élança vers sa protectrice qui demeurait allongée, tremblante, aux portes de la mort. Le guerrier-mage posa délicatement ses mains sur elle, retourna son corps, poids mort dans ses bras, de manière à l’allonger sur le dos. Il lui releva la tête, et plongea ses yeux sur son bandeau, espérant qu’elle voyait qu’il était revenu.
- J’ai entendu votre appel, je suis là. Vous pouvez compter sur moi.
Elle ne répondit pas, peut-être ne l’avait-elle pas entendu. Il prit son élan et la souleva dans ses bras robustes. La tête de la jeune femme posée sur son épaule, Vhy-Senn Morruil emprunta le chemin qui l’avait conduit jusqu’ici. Ils ressortiraient tous deux de cette forêt. Si cela ne suffisait pas à aider la jeune femme, il trouverait un guérisseur. Rien ne l’empêcherait plus de la sauver, pas même elle.
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Pandora "Eden" Crohen



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Pandora
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MessageSujet: Re: Sauvages rencontres [Pandora]   Sauvages rencontres [Pandora] EmptyMer 26 Sep 2012 - 19:51

La jungle laissait la chaleur devenir insoutenable… Quelques oiseaux brisaient le silence. Elle était là sur le sol, entre les racines, incapables de bouger, elle tentait de respirer. L’air lui manquait comme si quelqu’un le lui privait. Ses entrailles étaient parsemées de spasmes de douleur qui la firent tremblée. La nature lui parla comme si elle était une ennemie. Des larmes coulèrent sur ses joues sales. Elle avait mal à la tête… Elle se sentait mourir, s’éteindre… Et Eden qui était toujours aux abonnés absents. Elle ne l’avait pas entendu depuis son réveil.

Des questions voulaient entrer en elle cependant trop faible pour réfléchir, tout ce qu’elle voulait, c’était sortir d’ici. Ne plus voir cet endroit fait de liane, qui l’empoissonnait. La nature l’aimait pourtant, et là, mère nature voulait tout autre chose… Pourquoi Eden n’est pas présente. Pandora avait finalement pris l’habitude de l’entendre râler, suggérer des idées sanguinaire, de déclarer son haine à tout le monde mais là … Rien, plus rien. Le vide. Elle se sentait seule !

Les yeux fermaient sous son bandeau, elle rêvait … Elle rêvait à ce qu’elle n’a jamais connu… A une vie normale, sans magie, sans expérience, avec sa famille… Vivre sans se soucier de demain. C’est à ce moment-là, qu’elle se fait soulever de terre, qu’on l’a prise dans les bras, qu’on la porta. Son bandeau tomba autour de son cou, alors que ses bras pendaient… Son visage était totalement à découvert. Elle avait un peu du sang aux coins des yeux. Son état était grave. Trop même… Et c’est là, qu’elle ouvrit ses yeux… Fixa le visage dans l’homme de ses pupilles violettes, rougis par un peu de sang, par les brulures de ses larmes, et de la lumières… Ses lèvres étaient sèches, et pourtant elle voulait parler… Crier…

« Qu’est ce v… ous faites.. ? »

Elle avait du mal à parler… Elle était comme essoufflée. En voulant bouger, elle tomba, et se redressa sur ses genoux.

« Je peux marcher… JE PEUX ! » Dit –elle d’une traitre… Comme si sa vie en dépendait.

Elle se mit à vomir du sang. Elle était vraiment dans un sale état, rien ne pouvait la sauver… Et pourtant elle voulait vivre. Pandora s’accrocha aux vêtements de l’homme. Avec regrets, elle le fixa, et souffla :

« Aidez- moi à sortir d’ici… Je sens que cette nature veut pas ma mort.. »

Elle tenta de remettre son bandeau mais n’arriva pas alors que le soleil, lui faisait de plus en plus mal. Elle le tenait fermement, le griffant par moment, tenant avec mal sur ses pieds. Elle se sentait condamner.

« S’il vous plait… »

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