''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]

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Synëal Muspell

♘ | le Botaniste Ardent

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Synëal Muspell
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Race : Syrinx
Classe : Ensorceleur
Métier : Botaniste
Messages : 174

Fiche de Personnage : Le Botaniste Ardent


Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] _
MessageSujet: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyJeu 24 Mai 2012 - 21:39

Bien qu'il vagabondait ça et là, Synëal ne pourrait pas malheureusement pas être considéré comme un individu passionné de voyage, un érudit en quête de connaissances. Il ne souhaitait même pas être qualifié ainsi. Il fallait juste l'appeler Synëal, rien de plus. Selon lui, ses errances persistantes dans un monde en proie à une maladie qu'on appelait humanité, n'étaient que l'occasion présente pour établir un profil-type qui servirait à confirmer son opinion première. Les humains étaient vraiment inutiles. A part geindre, crier à la révolte, ne rien faire de plus...Et mourir dans des circonstances pitoyables, ils n'étaient rien de plus que des rats enfermés dans une cave se remplissant progressivement d'eau. Et plutôt que d'essayer de se sauver tous ensemble, ils se mordaient les uns les autres pour atteindre une hauteur.

Assis sur sa souche, plongé dans ses pensées, il n'avait trouvé rien de mieux à faire qu'aiguiser un bout de bois avec sa dague. Autour de lui...quelques cadavres de paysans. Il leur manquait à chacun un bout de quelque chose. Une main, un tibia, une tête. Cette même tête qui était laissée de côté, derrière son siège. La mâchoire avait été arrachée péniblement et l'intérieur était vidé, bien qu'encore cramoisi et sanguinolent. Le Syrinx voulait vérifier que les humains avaient de la matière grise. Une mauvaise blague qui avait finalement coûté la vie aux pauvres manants qui avaient voulu l'attaquer car ils voyaient en lui un noble abusif, qui se servait trop de ses privilèges. Il soupira, et renifla doucement. A son grand regret, l'odeur de sang d'humain commençait à s'estomper, remplacée par les brises épaisses d'été. Il jeta son bout de bois taillé d'un air exaspéré, rangea sa dague dans sa sacoche, et joignit ses mains en posant les coudes sur ses genoux. Des mouches bourdonnaient autour des macchabées, se délectant déjà d'un repas aussi copieux.
Eh oui, il y en a de la merde à manger là-dedans
Il s'esclaffa tout seul. Comme à son habitude lorsqu'il avait ce genre de pensée cynique.

Il observa les insectes volants encore un instant, plongé dans ses réflexions, se demandant comment pourrait-il occuper sa journée. Se rendre à l'auberge du coin? Non, à tous les coups, il croiserait Aigus et son visage d'ahuri. Mais d'ailleurs...Comment se faisait-il que depuis peu, à chaque fois qu'il voulait se changer les idées, il croisait ce larbin? Ils n'étaient pas amis. Et c'est à croire que ce démon puceau l'espionnait tout le temps. Même à ce moment, la seule image de son visage d'imbécile heureux avec les pommettes gonflées soulevait un frisson dans sa nuque, comme si un regard insistant s'appuyait derrière lui.

Et ce n'était pas qu'une impression. Quelque chose craqua dans les fourrés. Le démon leva soudainement les yeux, ses pupilles se rétrecissant comme celles d'un chat. Et ce fut un autre animal qui répondit à l'appel. Un lynx surgit d'un fourré, vrilla son regard dans ceux du démon, levant légèrement le museau pour sentir cette odeur mêlée de sang et de...quelque chose que le félin ne sut reconnaître malgré ses années d'expérience en la matière. La gorge du lynx se mit à vibrer dans un grognement entre le ronronnement et le feulement, tandis qu'il approchait d'un pas feutré du démon roux. Celui-ci continuait de le fixer, le laissant s'approcher...une main tendue comme pour accueillir son animal de compagnie. Les longs ongles de Synëal saillaient de ses doigts, comme des griffes, et c'est cela qui inspira sans doute le respect à l'animal, qui creusa le dos, rampant presque désormais vers l'étrange et curieux personnage qui était habillé d'une veste qui sentait la violence profonde et gratuite, la décadence et le total mépris de toutes les races vivantes de ce monde.
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Gigantus Corne



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Gigantus Corne
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Race : Semi-Rhinocéros
Classe : Rôdeur
Métier : Mercenaire
Messages : 151


Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] _
MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyVen 25 Mai 2012 - 0:56

Dans des endroits plus sombre de la forêt, un cri raisonnait. L'écho était plutôt bon ici, aussi étrange puisse-t-il paraître aux oreilles de l'animal. L'animal qui suivait sa proie. Sa proie qui courait pour sa vie. Un humain dont la barbe blanche n'avait été coupée depuis des jours. Le front de l'inconnu perlait de transpiration, un liquide épais et noirci par la crasse, se laissant baver le long de tout les membres de l'humain. La chaleur, sous les arbres sur lesquels le soleil tapait, y était peut-être pour quelque chose. Mais la course de cet homme avec son poursuivant durait depuis longtemps, maintenant, malgré les quelques poses d'assez longue durée.

L'homme en question était un voleur de pacotille, un ancien clochard belliqueux qui avait choisit la mauvaise cible un merveilleux jour de printemps. Gigantus, la plupart du temps, était caché son un sac à patate. Le voleur n'eu pas peur de lui à cause du déguisement et s'empara de son argent, tout son argent. L'animal l'eu remarqué, le rhinocéros vit toutes ses chances de rembourser la totalité de ses dettes ce jour là, sous ses yeux noirs. Depuis ce jour, car il n'eut pas l'agilité de l'attraper directement, il travaille d'arrache-pieds pour rembourser l'aubergiste très compréhensif. Et lorsque le mercenaire a la chance de croiser cette énergumène, il le poursuit jusqu'à ce qu'un événement incongru l'interrompe dans sa course.

Mais aujourd'hui, la chance avait été de son coté. Et ils parcourent de longues, très longues distances. Il n'est un secret pour personne qu'à la course à pieds, Gigantus était imbattable lorsqu'il s'agissait de si grandes distances. Ainsi donc le voleur s'était montré plus malin que prévu. Mais malgré tout, l'animal était de moins en moins loin derrière lui. Lui qui courait tellement vite, et qui avait tellement peur pour sa vie, ne remarqua même pas la vue possible des cadavres entre deux arbres. Il passa à une distance moins grande qu'un pas de Gigantus de Synëal. Apparemment, le syrinx n'y prêta pas attention. Il n'avait probablement pas levé la tête, car, dans ce cas, il l'avait relevé bien vite.

Oui, il levait sa tête, le chapeauté. Il avait en face de lui, vu de coté, le rhinocéros avec lequel il avait croisé le fer longtemps auparavant. Le rhinocéros c'était arrêté net. Faisant vrombir le sol sous ses pas lourds et lent, alors qu'il se retournait vers celui qu'il décrivait comme son ennemi juré. Il en oublia carrément sa proie, la laissant s'échapper. Comme à chaque fois, ça n'avait donc pas tellement d'importance. Un soupir particulièrement bruyant s'échappa des narines de la bête. Mais celle-ci ne savait pas trop quoi faire ou dire. Ils avaient eu un marché, le botaniste devait le conduire ici et il l'avait fait. Ce démon aux pouvoirs étranges avait été le premier ennemi, le premier combat pour le jeune rhinocéros. Sa première victoire aussi.

Les mouches tournant autour de divers morts d'origine inconnue était bien audible au milieu de cet assez long silence, quoique par moments perturbés par le vieux voleur qui criait toujours. Les morts n'avaient pas d'importance, les mouches n'ont plus, la même chose pour le voleur. C'est cet homme, étendu sur la souche d'arbre, ainsi exposé au soleil, qui en avait. Un lynx l'accompagnait, Gigantus serra les dents à la vue d'un animal à ses cotés. Cet homme n'avait aucun respect pour ce qui l'entourait, il le savait. C'était d'ailleurs évident pour n'importe qui croiserait la route de l'étrange homme, si l'on pouvait le décrire ainsi. Il n'avait rien d'humain, sauf l'apparence, cela était entendu.

La course étant finie, le rhinocéros à l'arrêt, il laissa son marteau tomber de ses parures pour se placer avec finesse dans le poing de son maître. Le bouclier était toujours au même endroit, sur le muscle de son hôte. Gigantus réfléchit à la meilleure façon de l'aborder, car il était devant lui depuis longtemps (La longueur d'un instant pouvait toutefois porter à confusion). De ce fait, il avait l'air probablement plus bête qu'il ne l'avait déjà de nature. Il désirait à tout prix éviter l'une des remarques déplaisantes, voire blessante du personnage auquel il eu pensé chaque jours depuis sa naissance. Car il l'eu rencontré dès son premier jour de conscience.

" Merci, pour le portail. " fit-il donc simplement, le regard noir de haine, le marteau prêt à faire son office. Un coup suffirait pour tuer l'être détesté.

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Synëal Muspell

♘ | le Botaniste Ardent

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Synëal Muspell
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Fiche de Personnage : Le Botaniste Ardent


Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] _
MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyLun 28 Mai 2012 - 22:15

Cela confirmait bien ses pensées. C'était en plus quelque chose de redoutablement ironique. Comme les humains, le lynx s'était soudainement affaissé devant le démon, reconnaissant sans doute la force et admettant qu'il pouvait l'écraser d'une pichenette. Le démon portait au visage un sourire qui aurait pu être interprété comme un sourire attendri. Un jeune homme devant un chaton. Or, c'était loin d'être le cas. Synëal éprouvait une sorte de profonde aversion pour tous les êtres, quelqu'ils soient, qui n'essayaient même pas de se défendre, d'avouer une suprématie qu'ils auraient ou pas. Ce lynx pourrait lui sauter à la gorge, ou lui mordre le bras. Le danger émanait pourtant du rouquin comme un fumet de porc en train de cuire. Mais non, même pas. Il se trouvait désormais à ses pieds, en train de renifler ses
(Griffes)
Doigts de son museau perplexe.

La main du Syrinx s'ouvrit alors, et se posa sur sa tête carrée. Ses doigts se refermèrent lentement, les ongles luisant au soleil. N'importe quel passant aurait vu là un geste totalement familier et affectueux. Mais la mine du démon était indifférente, et les yeux perçants. Comme des perles noires au fond d'une mine. Des perles maudites par des sortilèges qui maudissaient quiconque les saisissaient. Des perles d'une brillance malsaine. Ses doigts se crispèrent, et se mirent à flatter l'encolure chétive du félin, qui ronronna, les yeux clos. Il ne savait vraiment pas à quoi il s'attendait, et le démon sentait une boule d'excitation monter dans son ventre pour aller dans sa gorge, où il retenait un ricanement joyeux qui risquerait de faire fuir sa proie...Un de ses ongles longea la gorge de l'animal, et l'y gratta, palpant la carotide saillante de son cou. Au moment où son doigt allait faire un geste quelque peu regrettable, le sol se mit à vibrer sous les pas d'une masse imposante que le démon aperçut du coin de l'oeil.

Une voix granuleuse s'éleva. Synëal esquissa un vague sourire. Un sourire mystérieux qui s'étira en une faille grotesque sous le bord de son chapeau, ses yeux plus luisants que jamais, éblouissant son visage d'une vile lueur. Il saisit alors le lynx par la chair de son cou et le projeta au loin, lui arrachant un couinement outré. Il se redressa péniblement, comme si cela lui exigeait un effort considérable, les mains sur les genoux, puis réajusta son chapeau sur sa tête.


« Mais de rien, mon grand, c'est tout à fait normal! »

Il écarta les mains, avec le même sourire en coin, comme s'il allait accueillir un vieil ami. Puis, se doutant bien que Gigantus n'allait pas accepter si facilement cette invitation tacite, il baissa les bras et jeta un regard aux alentours.

« Eh bien, que fais-tu ici, vieille branche? » Il se désigna le front d'un geste vague. « La corne pousse-t-elle toujours aussi bien? »

Il arborait un air détaché, et totalement enjoué, voire véritablement enthousiaste, même si ce n'était que de la comédie. L'aura de Gigantus était pourtant meurtrière, ne souhaitant que le meurtre et la mort autour de lui. Non, en fait, la mort d'une seule personne : le démon gringalet qui se dressait entre lui et son avenir. Le démon qui avait laissé une marque indélébile dans son esprit au point de lui donner une autre raison de vivre. Une simple silhouette enveloppée dans une veste miteuse et émaciée, qui pourrait craquer sous le seul coup de marteau de Gigantus. Une silhouette...démoniaque, d'où émanait d'elle une énergie négative à souhait, qui avait écrasé de sa présence l'un des plus grandes prédateurs de la colline. Un être en apparence faible, mais redoutable par sa fourberie, sa ruse, et son immoralité. La lutte allait commencer d'un instant à l'autre.
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MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyLun 28 Mai 2012 - 23:41

Synëal se moquait, voilà donc la remarque déplaisante à laquelle s'attendait l'animal. Ce démon était aussi prévisible qu'il l'était lui-même. Lorsqu'ils se trouvaient l'un en face de l'autre, ces deux personnages uniques étaient d'une simplicité rare. Ils désiraient tout deux la même chose, et savaient tout deux ce qui se passeraient dans un futur proche. Oui, tout ceci n'avait rien de compliqué. Ils se détestaient, pensait Gigantus. Il le croyait peut-être uniquement parce qu'il le détestait. En effet, il ne connaissait pas la raison précise d'un tel comportement de la part de cet être vil envers sa personne. Il n'avait à priori aucun sentiment profond envers qui que ce soit... mais ça restait à prouver.

Car oui, la bête était par moment optimiste. Elle se réconforta donc dans l'idée d'un Synëal accompagné d'autres personnes qu'il aimait. Mais cette image fut rapidement brouillée par le visage de l'herboriste lui-même. Il était impossible de l'imaginer avec qui que ce soit. Personne n'allait avec lui, cette homme n'était fait pour côtoyer les autres. Il était ainsi avec tout le monde. Il ne changeait pas et ne changerait jamais. Il n'y avait rien à espérer d'un être atteint si profondément comme lui l'était, rien du tout.

L'énorme chat qu'il avait jeté comme un sac sans valeur s'était enfuit. Gigantus méprisait aussi cet animal, méprisait tout ce qui ne se levait pas face à l'enfant malsain qu'était le rouquin. Au fond, Gigantus ressembla bien plus à un homme que son ennemi. Car, c'est bien connu, les hommes ne savent être ni entièrement bon, ni entièrement mauvais*. Or, Synëal savait être mauvais, il ne savait pas être bon. Il n'avait qu'une face. Il était probablement, de ce fait, l'être le plus simple qu'il aie un jour rencontré. Le chapeauté en avait fait son drapeau, le mal, qu'il défendrait coûte que coûte, juste pour s'amuser... il ne désirait rien, ne défendais aucune valeur, aucune idéologie particulière. C'était un enfant, un enfant bête et méchant. Il en avait fait sa puissance, mais -peut-être sans le savoir- sa faiblesse par la même occasion. Il ne saurait jamais jouer double jeu. Mais était-ce vraiment un mal pour le mal lui-même ?

Le rhinocéros se dégoûtait lui-même de penser, de réfléchir autant sur la personne qui lui faisait face. Alors que celui-ci se contentait de lui lancer des piques en en attendant les réponses. Le répondant du gros balourd n'était pas des plus aguerris. Il n'avait pas le beau-parler de son adversaire, ainsi s'exprimerait-il à sa manière et le tuerait ensuite. Cette torture psychologique n'avait de raison de durer.

" Rien n'a changé depuis, tu devrais t'en douter. " fit-il simplement, toujours sur le même ton et en tentant de mettre du mépris dans chacun de ses mots. Mais rien n'y faisais. Il n'avait rien d'un animal méprisant, il était juste triste de voir que des êtres pareils existaient. Un démon, ça ne pouvait porter d'autre nom. Ou peut-être "Synëal" lui conviendrait mieux. Peut-être...

" Tu m'as offert le portail. Je te propose le même marché que la dernière fois, sauf que c'est moi qui te récompense. " lui fit-il, déjà plus amusé par son idée des choses. " Si, cette fois, tu venais à survivre... alors tu pourras t'en aller en vie. "

Dans la tête de Gigantus, il s'agissait ici d'un véritable marché. Car il ne se voyait pas perdre contre la frêle magicien faible d'apparence. Il connaissait certains de ses tours, certaines de ses ruses... Il n'en avait pas peur et ne se poserait guère les questions qu'il se posa lors de leur précédente rencontre. Le combat allait commencer, mais le mercenaire ne se sentait guère l'envie de l'engager.



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* : citation de Nicolas Machiavel
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MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyMar 29 Mai 2012 - 19:21

Outre les humains qui courbaient l'échine devant plus puissant que soi, il y avait aussi ceux qui se croyaient plus forts que les forts. Synëal leur réservait une certaine estime, bien qu'elle ne soit pas bien grande. Néanmoins, ce genre d'individus lui inspirait un respect modeste. Se croire plus fort qu'un fort n'était pas à la portée de tout le monde, il devait l'admettre. Il fut un temps où il avait réalisé qu'il se considérait comme l'un de ses faibles. Il n'avait pas de force physique conséquente, il était plus intelligent que les autres, ce qui lui valait de devenir un marginal de fait de cette mentalité supérieure, et il avait connu le désespoir. Il avait alors réalisé que le désespoir n'était que la crainte de perdre quelque chose, au point de vraiment finir par perdre ce quelque chose. Comment changer alors? Comment devenir plus fort que les forts? Il fallait simplement oublier ce qui nous tenait plus à coeur. Ainsi, on n'avait plus rien à perdre. Et c'est pourquoi il « appréciait » ces gens-là. Apprécier seulement, car il n'y avait que lui-même qu'il admirait autant.

En ce moment-même, là, devant une armoire à glace de type rhinocerotidae, il sentait que celui-ci lui ressemblait. Il avait abandonné derrière lui quelques fragments de son être pour pouvoir affrontrer le démon sans risquer d'y perdre quelque chose au change. Autrement dit, pas comme leur dernière rencontre. Cette fois-ci, il était beaucoup plus confiant, et la détermination luisait dans son regard de pachiderme cornu. Synëal devait lui reconnaître une certaine force mentale assez distinguée. Souvent, ceux qui croisaient à nouveau le démon l'abordaient...en le fuyant. Ou se montraient un peu plus courtois, beaucoup moins bavards. Mais il sentait chez Gigantus le besoin de redorer son honneur, le besoin de prendre sa revanche...ce n'était pas un besoin, mais une nécessité. La rage de mettre le démon en pièces tout bonnement. Il avait compris mieux que personne qu'il était impossible de raisonner un être comme Synëal. Si l'on veut l'exorciser de ses pensées, il faut l'écraser, au sens littéral. Si l'on ne souhaite plus le croiser en chemin, il faut l'exterminer. Le simple fait que l'animal qu'était Gigantus essayait de voiler tout ceci derrière un masque de pitié émoustillait le démon roux. Il était convaincu de la bestialité du rhinocéros, bien que celui-ci réussissait habilement à ne pas la montrer. Ce n'était même pas important l'attitude qu'arborait Gigantus devant lui. De cela, il s'en fichait éperdument. Ce qui le faisait saliver par contre, c'était ce que contenait le coeur de ce guerrier à la peau de cuir. Il fallait juste l'attiser comme l'autre fois. Ou alors...

La réplique de Gigantus l'étonna. Il haussa un sourcil qui se voulait surpris et un peu déçu. Il n'avait pas changé beaucoup, certes, et ses pensées non plus d'ailleurs. Elles semblaient toujours tournées vers le même homme...Lui.

Synëal commença à faire les cent pas, se frottant une main contre l'autre, méditatif, les yeux plongés dans le vague.


« Oh, Gigantus...M'en voilà fort confondu mon cher ami. Je ne m'attendais déjà pas à ce que tu souhaites me gratifier d'une récompense à la hauteur de la mienne.»

Mais à quels projets pouvait-il avoir réfléchi? Il ne pouvait savoir que la bête cornue passerait dans les parages. Mais seul un tel démon doué de ruse pouvait renverser une situation bien périlleuse. Autrefois, son intelligence lui valait le mépris des autres. Désormais, elle lui valait la vie.

"Cependant, j'ai moi-même un marché à te proposer."

Le coeur de Synëal – si tant est qu'il en ait vraiment un – se mit à battre à toute vitesse. Le voilà arrivé à ce moment décisif. Réfléchir vite mais réfléchir bien. Exploiter les ambitions de son adversaire pour les retourner contre lui. Il n'avait pas peur, oh non. Il était simplement excité à l'idée de voir la réaction du Rhinocéros lorsqu'il lui soumettrait son idée. Il était réjoui d'avoir l'ascendant? Eh bien, cela n'allait pas durer.

"En fait, je ne rajouterais qu'une condition au tien. Si, par une quelconque infortune, je venais à rester en vie...Tu deviendras mon esclave. Ni plus, ni moins. J'aurai le droit de te traiter comme ce lynx. Et s'il me prenait l'idée de t'ôter la vie, je le ferais. Si tu déclines cette condition, alors je décline le combat. ", dit-il en haussant les épaules et en allant s'installer paisiblement sur sa souche.

Et voilà. Les dés étaient lancés. Quels seraient les résultats? Rien ne va plus. S'il existait un meilleur moyen pour provoquer la rage et la colère chez Gigantus, Synëal, lui, ne le connaissait pas encore. Jusqu'où irait ce féroce guerrier pour défendre son statut? La réponse à cette question lui permettrait de savoir s'il le sous-estimait encore ou pas. Après tout, au premier combat, le démon roux l'avait laissé en vie car il s'amusait beaucoup et parce que Gigantus était arrivé au moment opportun où il s'ennuyait.

Méchant petit démon.
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MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyMer 30 Mai 2012 - 2:24

Le frêle, maigre, faible démon semblait vouloir en découdre à nouveau. Peut-être cherchait-il sa propre mort ? C'était ce qu'en ressentait l'animal, voyant en son offre une nouvelle opportunité d'en finir "bien". Il désirait le tuer, l'enterrer avec toutes ses mauvaises en pensées. Il ne se sentait plus lui même avec l'image de l'herboriste dans sa tête. Il était pire qu'un animal en danger, que l'homme le plus vile. Il était, en cet instant, un véritable démon. Les notions du bien et du mal n'avaient désormais plus d'importance. Il fallait en finir avec le désordre, le chaos dans la tête du rhinocéros. Et si aujourd'hui n'était pas le jour, alors cela viendrait une prochaine fois.

Comme les mouches l'indiquaient, une odeur pestilentielle régnait désormais en ces lieux. Certains auraient parlé d'une odeur de mort, mais il était en fait question de pourriture, véritable pourriture. Les mouches en raffolaient, d'autres insectes, souvent plus terrestres, se mêlaient au festin. La nature reprenait ici le dessus. Elle se servirait de ces hommes morts pour se construire quelque chose, pour continuer ce qu'elle a un jour commencé. La nature règne en tout lieux, certains croient en diverses divinités, certains se croient supérieurs en ce qui les entoure. Synëal faisait partie de ces idiots. Il se croyait fort, il s'était convaincu qu'il n'avait besoin de capacités physiques pour battre la bête qu'il avait en face de lui. Ce malade se croyait capable du tout, tant qu'il s'agissait du pire... il n'en était cela dit pas loin.

C'était un coup de poker, Gigantus avait à relever le défi ou non. À priori, ça n'avait rien de compliqué. Il pourrait s'en occuper comme de la plupart de ses ennemis... envoyer son marteau dans le visage et en finir d'un coup, un seul. Il savait bien que Synëal ne pourrait parer le coup. Au pire l'éviterait-il, alors le rhinocéros retentirait sa chance. Dans tout les cas, il n'abandonnerait pas tant que cet étrange créature puisse respirer librement. Le but du mercenaire était de soumettre le chapeauté comme il avait lui-même soumit le lynx un peu plus tôt. Il se devait donc d'être persuasif, de lui montrer qu'il lui était supérieur. Contrairement à son adversaire tout à l'heure, un long regard ne suffisait pas. Les mots n'aidaient pas non plus. Persuader cet être là que l'on lui était supérieur, c'était le raisonner. Il n'avait, évidemment, rien de raisonnable. Pire encore, il était fou à lier et imbu de lui même. La tâche s'avérerait difficile si Gigantus tentait de le convaincre de manière psychologique. Il imaginait même que ceci puisse, finalement, se retourner contre lui.

En conclusion, seule la manière forte fonctionnerait. La réflexion de l'animal, même si bien longue, n'avait rien de très profonde. Il aimait essayer de réfléchir, même si toujours persuadé qu'il n'en était pas aussi capable que beaucoup d'autres. Soit, aujourd'hui, il s'en passerait.

" J'accepte le marché. " déclara-t-il enfin. Ses mots ayant bousculé ses pensées. S'il admettait vouloir aussi en découdre, il ne le sentait pas comme étant bien raisonnable. Il avait prit une décision à son insu. Oui, il était désormais sur et certain de perdre le contrôle. La colère, ses sentiments avaient pris le dessus. Ce fut là probablement l'envie, le but premier, de son adversaire. Celui gardant son visage crispé sur une émotion surfaite. Un sourire mêlant joie et sarcasme. Celui faisait peur car il ne semblait ni vrai ni faux. Gigantus y voyait une véritable expression. Synëal savait de quelle manière il était vu et tentait d'énerver l'animal de toutes les manières possibles. Il réussissait, son visage, sa tête, son allure avait tout d'énervant.

Gigantus leva le bras vivement, sans attendre de réponse. Le marché était validé, il n'y avait plus de close, de condition à rajouter. Les jeux se feraient dans les secondes qui suivront. Dans son mouvement vif, le bras arborant son bouclier tenait à son bous le col du magicien démoniaque. Le levant assez lentement, d'un mouvement continu, en dehors de la portée des herbes grâce contournant la souche d'arbre sur laquelle la vile créature s'était reposée. Le rhinocéros voyait, déjà là, la fin du combat. Serrant son poing autour du manche de son marteau. Ce que l'on pouvait décrire comme ses sourcils étaient froncés. Il ne faisait guère attention à ce qui l'entourait désormais. Il ne pensait qu'à une chose.

Ce sourire devait s'arrêter.
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MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptySam 20 Oct 2012 - 14:25

Sang, poussière, acide, moisissure. Telles étaient les odeurs que Synëal, le démon roux, percevait chaque jour, peu importe où il allait. Sang, poussière, acide, moisissure. Son âme était pourrie de l'intérieur, pervertie par ses innombrables expériences douteuses, par le Vein lui-même. Mais il n'y avait pas que ça. La haute impression que se font les mortels d'eux-même, pourtant grains de maïs dans un champ, pourtant gouttes d'eau dans un océan, le répugnait à un point qu'il se revêtait d'une carapace inexpugnable de mépris, de cynisme et de haine profonds. Et au fil des années, des décennies et des siècles, il est devenu de plus en plus fourbe et calculateur. Sa perfidie tenait uniquement par son manque de zèle vis à vis de toutes les races de ce monde. Sang, poussière, acide, moisissure. Ce n'est pas uniquement ce qu'il sentait par ses narines, c'était ce qu'il sentait, lui. Sa veste était imprégnée du sang de ses victimes, de la poussière de ses voyages, de l'acide de ses poisons, de la moisissure de ses vêtements. Tout l'être entier de ce Syrinx exhalait chez ceux qui croisaient son chemin un sentiment inexplicable, et viscéral, de dégoût et de rejet. Il perturbait ses adversaires par sa simple présence, ce qui le rendait curieusement menaçant.

Mais ce qui faisait de lui un monstre redoutable, était sans nul doute son intelligence hors normes. Oh, il n'avait jamais eu besoin de muscles, de stratagèmes tactiques, d'agilité. Il n'était pas que rusé d'ailleurs. Il avait la faculté de pousser l'ennemi à le suivre sur un chemin que lui seul connaissait, il l'emmenait volontairement sur le terrain de la rixe, et de là, il arrivait à contrôler parfaitement la situation.

Là, suspendu au bras noueux du grand pachiderme connu, il se surprenait à contempler la goutte de sueur qui perlait sur la tempe à la peau de pierre. Il ne pouvait s'empêcher de sourire, et son rire resté étouffé au creux de son estomac. Une masse énorme le menaçait. Mais cela ne lui faisait pas peur. Qu'il le frappe donc, qu'il le frappe à mort, jusqu'à ses os se soient déboîtés et qu'il ne soit plus qu'un pantin désartibulé. Ce n'était vraiment pas ce qui lui faisait peur. Car, en cet instant précis, il n'éprouvait qu'une satisfaction triomphante à l'avoir poussé à bout. Il le voyait bien au fond de ses petits yeux noirs stupides. Son sourire s'élargit à cette pensée. Des petits yeux noirs stupides, c'était exactement ça! Deux onyx luisants nichés au fond de deux orbites ridicules. Et, au fur et à mesure que son sourire s'élargissait, quelque chose se mettait à grouiller dans le sol, sous les pieds du rhinocéros.

Que se passerait-il si le marteau rentrait en collision avec sa tête? Que se passerait-il s'il ne le faisait pas? Synëal était très curieux de connaître les conséquences de ces deux alternatives, car l'une d'entre elles résidait dans sa propre initiative. La terre sembla se fendre et des racines, s'agitant comme autant de serpents, surgirent du sol et s'enroulèrent autour des mollets épais de Gigantus. Rien de bien méchant pour l'instant, elles ne feraient que le gêner et détourner son attention. Accessoirement, elles l'immobilisaient, ou elles lui feraient perdre l'équilibre le cas échéant.

Le Syrinx planta alors ses yeux ambrés, dans ceux du rhinocéros, d'où émanait la trivialité de sa colère, et son rictus abominable finit de s'afficher.


« Tu crois que je ne sais pas qui tu es? Que je ne sais pas de quel bois tu es fait depuis notre dernière rencontre? Tu sais ce que j'aurai du faire à ce moment-là? T'arracher ta corne, et te laisser pantelant au beau milieu des marais du Vein...Quel gâchis... », ajouta-t-il en secouant la tête, malgré la forte poigne qui le retenait par le col.

Il saisit alors le poignet de son tortionnaire d'une main, et de l'autre, il décocha un fulgurant coup de poing dans la corne du rhinocéros. Il y eut un claquement sec lorsque ses phalanges rencontrèrent la matière de sa protubérance, et il geignit, en agitant sa main. Mais il espérait que l'impact ait l'effet voulu...Et il lança une deuxième offensive, grimaçant toujours à cause de la douleur du choc. Une pointe de bois saillit alors de sa manche et il l'enfonça dans la main cailleuse de la bête, esquissant un sourire amusé, comme s'il était content de ressentir de la douleur et d'en procurer à son tour.
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MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyLun 22 Oct 2012 - 21:59

« Tu crois que je ne sais pas qui tu es? Que je ne sais pas de quel bois tu es fait depuis notre dernière rencontre? Tu sais ce que j'aurai du faire à ce moment-là? T'arracher ta corne, et te laisser pantelant au beau milieu des marais du Vein...Quel gâchis... »

Gigantus n'eut pas même le temps de réfléchir à ce dont son ennemi parlait. Il se prit un violent coup dans la corne sans avoir la chance de répondre et perdit ainsi l'équilibre. Alors qu'il se sentait défaillir, que sa prise allait lui échapper, sa main reçu un coup d'autant plus violent qu'elle en fut pénétrée. Le rhinocéros, de part la surprise et la rapidité des évènements, ne comprenait pas bien ce qui lui arrivait. Toujours sans avoir le temps de réaliser, il fut assit au sol, bêtement tombé. Il avait alors lâché Synëal et avait déchirer les plus fortes de ces racines dans lesquelles ses pieds s'étaient emmêlés. Par réflexe, il tenta de s'aider de sa main droite pour se relever mais celle-ci était handicapée. Le temps d'y jeter un coup d'oeil et ses doutes devinrent nuls, il était blessé. Bien, il fit avec l'autre, ce qui fût sur le coup incroyablement compliqué. Une fois debout, il réalisé qu'il n'était pas bien crédible en tant que rhinocéros violentissime, désormais. Il tanguait un peu, ses sens de l'équilibre perturbés depuis le violent coup sur sa corne. L'animal avait en effet quelques points faibles et ils n'étaient pas forcément difficile de les comprendre.

Gigantus se contenta d'espérer que sa corne n'avait rien de cassé, car il en redouterait les conséquences, probablement gravissimes. Il avait désormais son marteau à sa main invalide et son bouclier à l'autre. Il ne tenterait plus une aussi stupide approche que la précédente. Se jeter sur le syrinx et lui attraper le col n'était pas forcément la meilleure des idées, compte tenu du pouvoir que celui-ci avait sur la nature. La nature, ils en étaient tout deux entourés. Gigantus aurait aimé l'avoir de son coté mais elle était comme corrompue en présence de l'être faible, étrange et particulièrement fou qu'était cet homme. Il était le premier être qu'avait rencontré le mercenaire depuis que sa mémoire fonctionnait et peut-être serait-il le dernier.

Il avait accepté un marché assez fou, il ne savait pas comment s'en tirer. Il devait mettre fin aux jours de l'herboriste mais il avait le sentiment intime qu'il n'y parviendrait pas. Il n'avait toute fois pas envie de finir aux services d'un dégénéré qui n'a rien de bien mieux à faire que de venir tuer l'animal qu'il était, sans raison concrète. Enfin... Gigantus n'avait pas été de très bon acceuil, il fallait bien l'avouer, mais commencer à regretter ses paroles maintenant serait un signe de faiblesse. D'ailleurs, il en a trop montré. Le combat, qui est pourtant son grand dada, n'était plus à son avantage. Or, il était face à un gringalet aux cheveux de renard. Comment pouvait-il le battre ? Un simple coup de marteau dans la visage mettrait un terme à ses jours et ce, définitivement. Alors pourquoi ne pas se contenter de balancer son arme vers lui ?!

Il n'y avait pas d'arnaque, cet humain aux pouvoirs horribles n'était pas un fantôme. Il n'était sûrement pas invincible. C'était justement un mal à éradiquer, rien de plus. L'entité qui avait fait de ces terres une réalité ne pouvait pas être parfaite, il fallait qu'elle fasse des erreurs. Le guerrier rhinocéros était là pour défaire le monde de ces erreurs, défaire le monde de ce prétentieux Synëal.

Sur cette pensée, Gigantus expira avec violence. Ca n'avait rien d'une bonne journée, Synëal n'avait rien d'un signe de la chance. Synëal, Synëal... Le monde de Gigantus tournait autour de Synëal, dans ses rêves comme dans ses cauchemars, ce chapeauté malade était là. Il fallait que le rhinocéros s'en défasse, il fallait boucler la boucle... Il fallait.

D'un geste frénétique, la bête armée envoya son marteau lourd pesant en direction du visage de l'herboriste. Il filait droit et ferait mal, mais viser le visage de l'ennemi n'était que très rarement la bonne option. Un bon réflexe et c'en était fait, le mercenaire serait désarmé et les statistiques quand au victorieux de ce duel donneraient plus encore en faveur de ce malade mental pas frais. Mais évidemment, ca, le rhinocéros n'y pensa qu'après coup.
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MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyMer 24 Oct 2012 - 12:14

Le combat. Un rituel où les coups devaient pleuvoir jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Synëal n'avait vraiment jamais connu ça auparavant. C'est-à-dire, avant de connaître Gigantus. Une grande brute épaisse à la cervelle aussi grosse qu'un pois chiche, voilà qui faisait un adversaire dont la démesure ne ferait que sortir plus de gloire à la fin de la bataille. C'était un pari fou que s'était lancé le démon à ce moment-là. Il savait que jamais il ne pourrait s'annoncer vainqueur dans un duel à la loyale, ou à mains nues, sans magie. Le cornu n'aurait déjà fait qu'une bouchée de lui. Un crochet du droit et c'en était fini du démon-plante maigrelet. Mais le Syrinx avait eu le bon sens de camoufler son envie d'en découdre derrière un marché étrange.

Il existait dans le Vein une loi qui stipulait que les démons n'avaient pas le droit de se chercher la mort. Pas entre eux, du moins. Ici, on n'était plus dans le Vein. Cette loi n'avait plus court en ces lieux. Et de ce fait, il n'était plus protégé du tout. Qu'il en soit ainsi. Il mourait en ayant mal aux os, en ayant mal partout, en sentant son cerveau sur le point d'exploser. Il mourait en se sentant vivre une dernière fois.

Mais, en fait, non.

Il n'avait pas envie de crever comme un chien. Mieux! Il détruirait ce rhinocéros ambulant jusqu'à la dernière miette de sa moelle. Son poing était endolori, donc inutilisable. Ses phalanges avaient reçu un choc assez fort, et enflaient d'une teinte violacée. Cela lui avait coûté beaucoup de faire ça, mais Gigantus fut étourdi, sans doute par l'effet de surprise. Les poings du démon ne pouvaient pas lui causer un mal assez pénible pour le faire faillir mais ils avaient au moins le dos d'attaquer quand le fauve ne s'y attendait pas. Il plaqua son genou contre le torse du rhinocéros et tenta de pousser dessus pour le dégager de son étreinte, profitant de son état chancelant, mais la poigne était forte, mais malheureusement pas assez pour découdre les coutures de sa chemise. Même s'il y tenait, il aurait la voir se déchirer à ce moment pour pouvoir s'échapper. Il émit une nouvelle poussée, et là, Gigantus tituba et tomba en arrière, les lianes qui le maintenaient fermement au sol cédèrent en claquant dans le vide. Le Syrinx était enfin libre...provisoirement.

Une aura informe, comme un nuage, une réminiscence de rage de la part de la bête, alourdit l'atmosphère ambiante. Une fureur indiscible luisait au fond des prunelles sombres du démon pachiderme. Synëal, subjugué par le profond calme de Gigantus, ne pouvait plus qu'entendre ses propres battements de coeur dans son oreille. Alors qu'il voulut reprendre son sourire malsain, son rempart contre l'orgueil de son ennemi, un impact énormissime lui fendit le crâne en deux. Il se sentit décollé du sol, totalement oublié de la gravité. Le monde tourna, tourna, il devint blanc, puis rouge, et il se fendit en deux. La matière amère de la terre lui rentra dans la bouche alors qu'il gesticulait au sol, et un chaud filet de sang coula en travers de son visage et finit sa course sous son menton. La douleur palpitait maintenant comme un deuxième coeur qui venait de pousser sur son crâne. Il n'osait même plus se relever. Le simple fait de tendre les muscles de ses bras, le moindre effort, se répercutait dans la zone de son front et lui arrachait une larme de pénibilité. Il n'avait jamais pensé que ce gros débile lui jetterait son marteau à la figure...Que comptait-il faire maintenant? Qu'est-ce qu'il ferait sans son gros marteau, hein, ce gros débile aux gros bras?, rugit sa conscience.Détruis-leeee, pulvérise-leee, fais-lui manger ses entrailles jusqu'à ce qu'il supplie sa môman!

Sa cervelle lui envoyait des informations de douleur de plus en plus insistantes. Elle tambourait contre l'os de son front et péniblement, il s'efforçait de penser à autre chose, de se concentrer sur son corps qui refusait de le porter à cause de sa tête souffreteuse. Il poussa un grognement d'effort en faisant une tentative pour se relever, ordonnant à ses bras de le supporter, et cela ne fit qu'arracher un élancement encore plus horrible dans sa tête. Il finit par obtenir un équilibre précaire et chancelant, ses bras pantelants tombant de chaque côté de lui, inutiles. Il leva alors les yeux sur le rhinocéros et tendit un doigt vers lui, un doigt tremblant, qu'il secoua comme s'il cherchait à inculquer une leçon de morale.


« Bravo, bravo...J'ai bien cru que j'allais y passer, là. »

Il essaya de toucher le renflement sur son crâne, et aussitôt ses doigts furent maculés de sang, et une vive pointe douloureuse lui fit faire une moue crispée. Il s'étonna lui-même d'avoir pu supporter un tel choc et d'avoir réussi à reprendre conscience aussi vite. Sa vue était légèrement floue, ses mains lui donnaient l'impression d'être raccordées à son corps par un faisceau invisible...Il n'y avait que ses jambes qui le portaient convenablement.

« As-tu une idée de ce qui va se passer maintenant? »

L'odeur du sang parvint à ses narines. Curieux effluve métallique. Il renifla bruyamment pour le chasser, puis se rua sur la bête, et bondit les pieds en avant sur son torse. Il s'étala de tout son long, mais se rassura en se disant que même toute la puissance de son poids lancé aussi près pourrait faire flancher une statue de marbre. Une hallebarde noueuse saillit de la terre, venue de nulle part, Synëal s'en servit pour se hisser dessus et se relever, il l'arracha purement et simplement du sol avec un soupir d'effort, et il s'avança vers le fauve afin de dresser son arme au-dessus de son torse.

Chacun ses armes, chacun son combat. Pas de pitié!
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Gigantus Corne



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Gigantus Corne
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Race : Semi-Rhinocéros
Classe : Rôdeur
Métier : Mercenaire
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Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] _
MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyJeu 25 Oct 2012 - 0:23

Gigantus était désormais au sol. Le combat venait concrètement de commencer. Les premiers coups étaient partis et avaient déjà blessé. Cet affrontement semblait bien plus dangereux que le premier, or, ce n'était que le second. Qu'avaient-ils donc, ces deux être qui avaient tout d'opposés, à s'affronter de la sorte ? Ils se trouvaient probablement l'un-l'autre répugnant. Leurs regards se croisaient et gardait un contact quasiment permanent. C'était déjà ainsi la première fois. Rien n'avait tellement changé. Enfin si, beaucoup de choses.

À l'occasion précédente, lorsque Gigantus cherchait à s'échapper de ce monde horrible, étrange, dont il ne connaissait toujours pas la véritable nature... Le rhinocéros n'avait rien à perdre. Il ne connaissait personne, il n'avait nulle-part où vivre, nulle-part où aller. Aujourd'hui, tout était différent. Oui, finalement, le mercenaire, car il en était devenu un, avait énormément de chance. Il s'était fait des amis, avait rencontré des personnes extraordinaire et se rendait bien souvent compte qu'il était voué à un avenir prestigieux. Il était assez connu dans Madorass comme l'homme "massif" et dans les villages comme le monstre sympathique, celui qui mettait fin aux autres problèmes. Quoi que réputé pour d'autre comme étant un monstre tout court. Mais au final, personne ne savait ce qu'il était vraiment.

Le guerrier cornu réfléchissait à sa vie, au fait que Synëal semble être la seule personne à tout savoir, en fin de comptes... Alors qu'au dessus de lui, son ennemi était présent. Présent et prêt à l'achever. Le guerrier massif qu'était Gigantus était pourtant bien supérieur au magicien herboriste au niveau physique, comment avait-il pu en arriver là ? Il lui avait lancé son marteau de faire sans même croire pouvoir le toucher... La chance avait été de son coté. Celui-ci n'était pourtant pas mort... Il était là, frêle, tremblant, titubant, mais là quand même. Il était apprêté pour en découdre. Et, pour la première fois depuis toujours, l'animal voyait la même chose que ce qu'il ressentait lui même dans le regard de son ennemi. Un besoin. Le besoin de s'en tirer.

« Bravo, bravo...J'ai bien cru que j'allais y passer, là. » se contenta de dire cette energ'humaine, encore vivante. Il avait survécu, dieu seul savait comment ! Et encore, rien n'est moins sûr ! Il était en réalité à moitié mort. Une démarche digne des cadavres animés comme dans un récit fantastique. Sa tête était comme cassée, son visage était en grand partie recouvert de son propre sang. S'il arrivait à tuer le rhinocéros, il mourrait probablement lui même plus tard. Enfin, c'était ce que pensait le mercenaire, oubliant complètement le fait que son adversaire n'avait rien d'humain.

« As-tu une idée de ce qui va se passer maintenant? » lui dit-il alors qu'il pointait en sa direction quelque chose de pointu, quelque chose d'innommable. Ca avait tout de meurtrier, c'était tout ce qu'il y avait à en tirer... Une arme faite à partir de rien sinon de la nature...

Oui, cet étrange personnage aux cheveux colorés était d'habitude de ceux qui se moquaient. En temps normal, il se serait pavané, aurait tenté d'humilier son adversaire, de le manipuler tout en scrutant ses faiblesses. Mais ce combat était des plus réguliers, Gigantus avait commis une erreur en balançant son arme et s'apprêtait à le regretter. Enfin...

Face à la mort, les risques n'étaient plus. Se sortir du trou le plus profond nécessitait de grimper sans attaches, sans prises certaines pour remonter à la surface. Gigantus, le fier guerrier à moitié animal, était dans ce cas là. Autrement dit, il était désespéré mais restait courageux. Ainsi, il prit ce qui avait tout d'une lance appartenant au chapeau de sa main encore faible. Sans émettre quelque pression que ce soit. Il savait que l'intention de Synëal était d'empaler l'animal qu'il était. Mais il ne pouvait se résoudre à mourir de cette manière, il repousserait cette arme, et tout le reste. Il repousserait la mort, il repousserait Synëal..

Ainsi c'était fait, il s'empara de son arme, la lui arracha des mains, et se releva d'un mouvement vif. Dans tout ceci, il réalisa que la situation n'avait rien de désespérée. Le rhinocéros étant face à une sorte de mort sur patte. Celui-ci titubant au gré des vents et tentant, pour sa part, désespérément de survivre. Il était mort. C'en était fait. Et comme pour pincer un enfant croyant rêver, Gigantus le bouscula d'un geste las mais pas moins fort que les autres.

" Peu importe de quoi je suis fait... " fit le mercenaire à son ennemi, se rappelant de ses paroles. Il lui dit ceci en tant que gagnant. Mais ca n'était pas la fin.
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Synëal Muspell

♘ | le Botaniste Ardent

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Synëal Muspell
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Race : Syrinx
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Fiche de Personnage : Le Botaniste Ardent


Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] _
MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyMar 20 Nov 2012 - 14:24

Le dénouement approchait, il était là, sous ses yeux...Il le sentait arriver comme un retour de flammes après l'accalmie d'un incendie. Cette grande bouffée de chaleur qui soufflait à son visage, le vide qui s'instillait en lui, son esprit qui se débarrassait de toutes ses contraintes, le triomphe qui remontait dans sa gorge dans un haut-le-cœur semblable pourtant à un orgasme, et qui lui arrachait ce macabre sourire sournois, cynique et vicieux. Il brandissait cette hallebarde létale au-dessus du torse découvert du rhinocéros. Seuls ses jambes flageolantes, l'épais amas de sang sur son front, trahissaient sa détermination. Peu importe le mouvement tenté, il serait faible et imprécis. Il fixait les yeux noirs stupides du rhinocéros, essayant d'apercevoir une dernière fois dans son regard la désespoir et la résignation. Peut-être même le remords d'être venu dans ce monde sous ces traits horribles et cette intelligence plus que limitée. Lui planter cette pointe ne lui apportera pas que de la satisfaction...

Au moment où il s'exécuta, le rhinocéros le repoussa alors totalement. C'est à ce moment que le démon sentit à quel point la douleur dans son crâne pouvait se répercuter dans son corps, et sensibiliser ses limites. Le coup de Gigantus n'était pas destiné à le blesser, mais véritablement pour amoindrir ses chances de lui porter le coup fatal. Synëal recula de quelques pas, chancelant, et s'appuya sur son arme improvisée avant de s'apercevoir que le fauve le lui avait dérobé. Il tituba, la main à l'endroit où l'épaule de son adversaire lui était rentrée dedans. En fait, il sous-estimait le poids de Gigantus. Il était vraiment énorme, et dense en muscles. Et cela ne faisait que renforcer son envie dévorante d'anéantir cette masse épaisse de force et de puissance, avec tout ce qui lui restait de sa lucidité. Anéantir toute volonté du fauve, l'écrabouiller. Le Syrinx fendit alors son visage d'un de ses sourires diaboliques. Oui, son intelligence...C'était le remède à tous ses maux, à tous niveaux, à n'importe quel moment de sa vie. La solution résidait dans sa manière de s'en tirer à si bon compte.


« Peu importe de quoi tu es fait... », répliqua Synëal, « je percerai ta carapace, et je te ferai mettre à genoux... »

Il fixa sa hallebarde encore dans la main de Gigantus. Elle lui servira en temps voulu, si la bestiole ne daigne la détruire entretemps. Alors il se concentra et aussitôt la pupille ambrée de ses yeux prit une teinte verte. Quelque chose émana doucement de lui, comme un nuage de vapeur purulente suintant la sournoiserie malsaine, l'herbe au sol se mit à mourir, les vêtements du Syrinx furent agités d'une brise invisible, les racines des arbres aux alentours se recroquevillèrent sur elles-mêmes dans un concert grinçant, une fragrance indicible de pourriture se répandit autour d'eux. Ses forces se mirent à le quitter, le pan de sang sur son front coula encore plus, cachant désormais la moitié de son visage, rendant sa veste toute poisseuse de sang.

« Parce que revenir me provoquer est une chose...En sortir indemne en est une autre... »

Quelque part dans les entrailles de la terre, quelque chose gronda et reflua à la surface avec un gargouillis innommable. La brise devenait folle, les feuillages s'agitaient et se fouettaient, les branchages, paniqués, virevoltaient comme pour s'arracher de leur écorce. Puis un bref cri guttural s'échappa de sa gorge, alors que ses bras, pris d'un soubresaut, firent jaillir des pointes de bois du bout de ses doigts, qui émirent un sifflement en jaillissant. La terre si meuble fut parcourue de remous semblables à des vaguelettes. Un autre tapis de réminiscences boisées apparut à la surface du crâne du Syrinx, repoussant ses mèches de cheveux, chapardant sa longue chevelure rousse ; d'autres protubérances se frayèrent un passage sur ses pommettes et encerclèrent ses orbites. Le torse de Synëal se cambra sur lui-même, et émit un craquement audible, comme celui d'un tronc qui grandirait en accéléré. Sa chemise se déchira sous la pression d'une peau qui n'était pas de chair...Un bouton sauta, révélant un nœud fait d'une croûte boisée...Des aspérités éparses jaillirent de tout son corps, sur les épaules, les coudes, les avant-bras, les jambes, les pieds...Toute la chair de son être n'en était plus une...C'était végétal...et rugueux, d'une couleur affreusement verdâtre et ternie par les âges, tout comme l'étaient les chênes et les hêtres centenaires.

Le Syrinx s'étira, levant les bras au ciel, la tête basculée en arrière, puis il les replia vers lui, fébrilement, découvrant sa nouvelle forme...une apparence qu'il n'avait encore jamais adoptée, mais qui lui apportait un sentiment proche de l'extase prolongée. Il inspecta ses mains, les regardant sous toutes les coutures. Ses yeux glissèrent le long de ses bras, puis il leva un genou, puis l'autre. Ses articulations fonctionnaient à merveille malgré leurs transformations...épineuses.


« J'ai vécu plus de deux cent ans, mon cher ami...Certainement le double de ce que tu ne pourras jamais vivre...peut-être même le décuple, si notre combat l'en décide. Et je n'ai jamais eu l'occasion de développer mes compétences exponentiellement. »

Il fit quelques pas, entamant un cercle autour de son adversaire.

« Ce n'est pas qu'une apparence menaçante. Je suis plus résistant, plus fort, et, crois-moi...je ne peux mourir si facilement... »

Cela aurait pu être pris pour du bluff, si seulement le rhinocéros craché par les relents du Vein avait gardé son marteau auprès de lui. Désormais, les mots de Synëal pesaient comme des poids, ils avaient plus d'impact, et étaient emprunts d'une conviction que le Syrinx espérait plus forte encore. Sans s'en rendre compte lui-même, sa démarche l'avait rapproché de Gigantus et il tendit alors brièvement le bras et le rentra aussitôt. Une entaille s'ouvrit sur le biceps garni de muscles.

« Mais bon sang, tu as vu ça! Je suis sûr que tu n'as rien vu venir! », s'esclaffa-t-il d'un air minaudant.

Il se rua sur lui, et sa main se referma sur le poignet qui retenait la lance, avant que son genou dressé ne rentre en contact avec son coude puis lui faire lâcher prise. Il eut un léger sourire d'excuse et repoussa le fauve d'une bourrade de son épaule où saillait l'une de ses pointes...
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Gigantus Corne



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MessageSujet: Re: Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig]   Une surprise à la hauteur du jugement.[PV Gig] EmptyMer 21 Nov 2012 - 17:00

Voilà qui rajoutait du piment au combat... Du piquant plutôt. Le rhinocéros, jusque là en totale confiance, n'en était plus rien. Il avait face à lui une sorte d'arbre articulé, une chose vivante et à la fois morne d'apparence. Quelque chose entre la vie et la mort. Et qui désirait faire passer le pas d'un coté à l'autre au mercenaire. Les deux adversaires étaient seuls avec eux même au milieu des bois. Cela était peut-être la raison pour laquelle allaient-ils tout deux chercher la quasi-totalité des ressources qui leur était disponible. Ainsi le combat prenait des proportions aberrantes...
Ca n'avait été, jusqu'à aujourd'hui, qu'un combat d'enfant... Vous savez, ces provocations et ces batailles couvertes par de sombres raisons voire par rien du tout. Celles qui sont sensées se terminer par des excuses ou par une dispute ou encore par rien du tout. Ces affronts sans conséquences, aucune, et si jamais il y en avaient... alors ne seraient-elles pas très graves.

Peut-être était-ce le parler du syrinx qui avait mit Gigantus dans tout ses états lors de leur première rencontre. Ou alors était-ce le fait que l'animal était perdu dans ce sombre monde nommé "Vein". Peut-être, tout simplement, était-ce le destin. Car l'animal, parfois très philosophe, croyait être guidé par quelque chose que le conscient ne pouvait révéler. Ainsi aurait-il rencontré un ennemi qu'il garderait à vie... sans raison aucunes, sans but véritable de destruction, l'un sur l'autres. Ils se devaient d'avancer, tout deux, de la même manière que leur conflit avançait. Ils prendraient de l'ampleur de la même manière que leur conflit en prendrait. Et si cette théorie était vraie, alors... que ce soit Gigantus ou Synëal, ils avaient grandit. Bien grandit, même, si l'on se basait sur l'apparence arboricole du chapeauté.

« Ce n'est pas qu'une apparence menaçante. Je suis plus résistant, plus fort, et, crois-moi...je ne peux mourir si facilement... » lui fit remarquer l'homme-arbre.

Soit, il ne fallait pas rester là. Il fallait garder la vie sauf. Le mercenaire se rendit rapidement compte que le combat était à nouveau équitable, blessé au coude, au torse et à l'épaule, le tout dans la même minute. Mais il n'avait pas mal, il n'était pas fatigué.

« Mais bon sang, tu as vu ça! Je suis sûr que tu n'as rien vu venir! » se moqua-t-il encore.

Et si cet arbre croyait que le guerrier cornu n'était rien sans son marteau, alors il se trompait. Celui-ci ne pouvait même pas en tirer le manche lorsque l'occasion lui en avait été donné. Aucune table d'auberge n'avait su tenir le poids de l'arme aux origines inconnues. Le rhinocéros était le seul à pouvoir le faire. Il n'avait, en effet, rencontré personne qui en avait la capacité. Il n'avait jamais entendu de légende contant pareille mystère. Une arme propre à une seule personne, un seule héros capable de s'en équiper. Ainsi en conclua-t-il qu'il était tout simplement plus fort que tout le monde... ou presque.

Il gardait la certitude d'être plus fort et plus massif que son adversaire malgré ses allures dangereuses. Ainsi se garda-t-il d'hésiter lorsqu'il se relever d'un mouvement de bassin pour lui attraper la taille de ses deux mains. Il fût déchiré par maints piquants qui dessinaient désormais les courbes de l'être étrange qui lui faisait face. Mais peu importait, la vie avait un bien plus grand prix que toutes les égratignures du monde. Il le fallait, et il le ferait. Il le lança en hauteur simplement pour avoir une prise plus fiable, au niveau de ses jambes. Ainsi voyait-il le monsieur valser dans les airs. Son arme à la main. Il la serrait dans ses mains comme un bijou d'une grande valeur. Le rhinocéros comprenait bien que cette lance était un danger potentiel. Surtout dans le cas présent, où le guerrier avait les deux mains prises. Un mauvais réflexe, et il était empalé. Il ne fallait pas le lâcher du regard. Ou alors faudrait-il le balancer au loin ?

" Il est temps de tester ton armure... " lui fit-il, un pseudo sourire au visage. Avant de tourner sur lui-même, tel un lanceur de poids.

Son but prochain étant de retrouver son bouclier, avec lequel il n'aurait plus rien à craindre de quoi que ce soit, de qui que ce soit... Il était à quelques pas.
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