''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Son nom est Timon (pv: Juin Belair)

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Krocq Meethain



________________

Krocq Meethain
________________


Race : Démon commun
Classe : Bestiaire
Groupe : Démon

Âge : Indéfinissable

Messages : 29

Fiche de Personnage : Niark~


Son nom est Timon (pv: Juin Belair) _
MessageSujet: Son nom est Timon (pv: Juin Belair)   Son nom est Timon (pv: Juin Belair) EmptyVen 3 Mai 2013 - 17:06

Son nom est Timon (pv: Juin Belair) 1367592399-petunia-venderrdlivr-001
Pétunia VENDERRDLIVR

Parmi les rares terres immergées du milieu de l'océan se dressent les flammes colorées de L'amicale de Roger l'Heureux.
C'est le comptoir le plus célèbre, le plus abondant de vie – notamment parce que cette dernière a tendance à se changer en or sitôt qu'elle y pointe son nez – de toute l'étendue salée.

Mais que l'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas le comptoir le plus grand, malgré ce qu'en dit sa réputation.
Bien loin de là.
Le plus grand comptoir se trouve en territoire ogre, qui porte le même nom car les ogres n'ont pas beaucoup d'imagination.
C'est une structure énorme, faite de pierre, de caillou et de pierres de cailloux.
Les ogres aiment les pierres et les cailloux.

Malheureusement pour lui, Territoire Ogre est victime de sa pointure et déplore un nombre de visiteurs inversement proportionnel au nombre de braseros qui y sont allumés.
Ceci peut s'expliquer par la convivialité des ogres, que l'on ne croirait pas si impatients de recevoir des voyageurs, qui ont tendance à sauter sur le premier touriste venu et à lui proposer d'aller se réchauffer au plus près d'un feu de joie spécialement préparé pour l'occasion en écoutant des histoires d'ogres...

Pétunia Venderrdlivr était une ogresse.
Par ailleurs très au fait du problème touristique de sa patrie, elle essayait chaque fois qu'elle en avait l'occasion de pousser les humains à aller découvrir Territoire Ogre.
Et il n'était pas vraiment difficile de pousser quelqu'un quand on mesurait trois mètres dix de haut pour un mètre vingt-six de large.

Elle était en outre affublée du titre très honorifique de Grand Mécène de Territoire Ogre, ce qui expliquait en partie sa présence à L'amicale. C'était une qualification qu'elle avait gagné par sa vivacité d'esprit et surtout parce qu'elle avait été la première à comprendre qu'un bateau fait en pierre coulerait systématiquement – mais elle n'avait aucun mérite : elle avait poussé un visiteur à lui donner la solution.

Son bateau se nommait « L'Embois Fracassésirocher », un moyen mnémotechnique intelligent pour se souvenir, ben... en quoi il était fait et ce qui arriverait si jamais elle l'oubliait.
Mais, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer d'un navire ogre, L'Embois était tout petit. C'était peut-être d'ailleurs le bâtiment le plus petit de tout le port de L'amicale, mais il n'était pas source de railleries pour autant : son équipage était entièrement constitué d'ogres qui n'avaient pas vraiment besoin d'arme pour faire comprendre qu'ils avaient un humour différent de celui des pirates humains.

Si au début on avait redouté leur présence sur le ponton, aujourd'hui tous les pirates s'étaient habitués à devoir contourner des murs en pleine réflexion au milieu du chemin.
Mais personne ne connaissait Pétunia Venderrdlivr pour autant.
Sauf les marchands d'enfants.
Pétunia se rendait à L'amicale une fois par mois et venait y faire le plein d'enfants, à l'instar d'une ménagère moyenne qui ferait le plein de légumes et de poulet.

Les rumeurs allaient bon train concernant ce qu'il advenait des gamins achetés.
Le fait est que personne ne le savait vraiment.
Et que personne ne voulait le savoir.
Pétunia, de son côté, ne voyait pas d'un très bon œil ces rumeurs qui avaient trop facilités à devenir des légendes qui, elles, devenaient un manque à gagner pour Territoire Ogre.

C'était un problème de communication, voilà ce qu'avait dit Un Ogre, le chef de Territoire Ogre et la sagesse ogre incarnée.
Elle se souvenait de leur conversation comme si elle était d'hier ; ce qui était un peu le cas vu qu'Un Ogre rabâchait beaucoup.
Un Ogre lui avait dit : «  Nous parler humain pas comme il faut. Humain pas écouter grosse tête d'Ogre parce que Ogres trop gros, trop grands. Humains peur d'Ogre et racontent histoires pas vraies. Alors Un Ogre te donner bâton magique humain trouvé sur sentier de la découverte Territoire Ogre, dans poche cadavre chemin du touriste. Bien pour parler Humain ta place de grosse Ogre Grand Mécène Territoire Ogre », ce à quoi le bâton magique en question avait répondu : « Je suis pas un bâton, ogre débile, je suis une épée ! Une épée magique ! L'épée la plus magique de tous les temps ! Je suis la Destruction et le Sang ! ».
Puis, Un Ogre, en lui donnant la relique, l'avait mise en garde : le bâton parlait beaucoup.
Beaucoup trop.
Ça l'avait faite sourire sur le moment. Un Ogre était toujours trop prévenant et elle ne voyait pas ce qu'un cure dent, qu'elle était par ailleurs obligée de tenir à trois doigts et duquel elle pouvait se servir de broche plus facilement que d'arme, pouvait bien avoir à raconter qui demande autant de mots.
Aujourd'hui, elle ne souriait plus et était obligée de se mettre des cailloux dans les oreilles pour ne plus l'entendre.

« Alors, combien il nous en faut cette fois ? Demanda soudain l'épée magique qui reposait à côté d'elle sur le garde-fou du brasero supérieur de L'amicale.
Pétunia adorait s'y rendre ; c'était l'un des seuls endroits sur le monde où elle pouvait se sentir plus grande qu'elle ne l'était déjà.
- Nous en faut cette fois... beaucoup, répondit-elle.
Pétunia reprenait toujours les fins de phrase de ses interlocuteurs.
C'était un moyen facile de faire des phrases sans avoir à réfléchir longtemps auparavant.
- Une trentaine ?
- Une trentaine... plus.
- Tu veux aller voir ce Capitaine, là ?
- Ce Capitaine là... qui ?
- L'autre, là. Avec son arbalète faussement magique. Elle est pas vraiment magique, tu sais. Elle parle pas. Moi je parle. Moi je suis magique. Ces humains... Bon sang... ils trouvent un objet un peu compliqué à comprendre et kling ! Ils l'appellent magique. T'y crois, toi ? »

Pétunia avait les yeux révulsés. Trop de mots. Elle avait presque oublié le sujet de la conversation.
Elle peina un moment puis trouva finalement moyen de se dépêtrer de la situation. Non sans fierté, elle rétorqua : « Toi, t'y crois ? »

L'épée ne lui répondit pas. Krocq Meethain, le petit démon imperceptible qui s'y cachait se tenait l’arête du museau, ou du moins ce qui aurait pu l'être, exaspéré.
Il aimait bien les ogres.
En plus d'avoir de grosses ombres, ils partageaient une passion commune : les enfants.
A défaut de s'entendre ou de s'écouter, ils étaient faits pour se rencontrer et travailler ensemble, voilà ce qu'il se disait.

Une trompette sonna depuis le guet d'à côté, ce qui attira l'attention des deux compères. Bien sûr, on ne vit pas Krocq Meethain jeter ses yeux sur l'océan en contre-bas et baver sur la silhouette du bâtiment qui sortait de la nuit pour s'avancer dans la baie.
Il aurait voulu en être.
Il aurait tellement voulu être aussi gros qu'un de ces bateaux noirs pourfendant les eaux...
... pour pouvoir en engloutir tout l'équipage.
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Juin Belair

Pirate sans navire

________________

Juin Belair
________________


Race : Faux-parleur
Classe : Corsaire
Métier : Pirate bonimenteur
Croyances : Le Saint-Charles
Groupe : L'amicale de Roger l'Heureux

Âge : 32

Messages : 124

Fiche de Personnage :

Histoire de Personnage : Journal de bord

Son nom est Timon (pv: Juin Belair) _
MessageSujet: Re: Son nom est Timon (pv: Juin Belair)   Son nom est Timon (pv: Juin Belair) EmptyVen 10 Mai 2013 - 16:08

Le Marie a tout pris suivait les balises qui le guidaient vers la baie étroite de L'amicale depuis deux jours. Deux jours ennuyeux de sûreté au bout desquels nous pûmes enfin apercevoir le brasero supérieur du comptoir briller de sa flamme vive dans la nuit. Je le fixais, admiratif, pris par une fébrilité exacerbée au fur et à mesure que les lumières de la ville apparaissaient autour de la danse langoureuse du grand brasier. Les bras accrochés au bastingage, je me découvrais une nouvelle passion pour le feu. Je m'éperdais déjà à imaginer le spectacle étourdissant et improbable de la levée d'un incendie sur l'océan quand une alerte sonna au loin, puissante, annonçant nôtre approche à l'agglomération, me faisant aussitôt récupérer les sens. Nous arrivions enfin, mais je n'étais pas pressé de poser pied à terre pour autant.

Nous avions passé trois ans en mer, loin de toute terre et de toute civilisation à la recherche de quelques biens sans propriétaire. C'était chose faite. C'était même chose bien faite : la cale débordait d'opulences toutes plus diverses et variées les unes que les autres et abondait d'encore plus de marchandises humaines. D'après ce que j'avais pu entendre dire du Capitaine Flinque, nous avions réalisé l'une de nos meilleures courses. Je n'en étais pas peu fier, d'autant plus qu'il s'agissait de ma grande première dans la piraterie.

Je m'étais très vite habitué à vivre secoué par les vagues. Les bruits de l'océan, des créatures abyssales et du vent dans les voiles étaient devenus pour moi comme naturels, évidents, nécessaires à mon humeur si bien que j'appréhendais de retrouver l'ambiance de la terre. L'amicale de Roger l'Heureux était comme une grande famille. Tout le monde finissait par connaître tout le monde – forcément, vu qu'il s'agissait du comptoir qui comptait la plus forte densité humaine (entre autres) au carré de plancher – et, de fait, tout le monde avait un avis sur tout le monde et ne se gênait pas pour le dire. C'est ce qui faisait le charme de la vie à L'amicale. C'était une grande famille et, comme dans toutes les grandes familles, on y trouvait forcément des grands-parents frustrés par la tournure des événements qui jugeaient par ailleurs tous ceux qui n'étaient pas de leur génération incapables. L'amicale en comptait énormément. Elle en comptait pour ainsi dire autant qu'il y avait de choses à critiquer. Ils passaient généralement le plus clair de leur temps à attendre l'arrivée de navire pour se rassembler et critiquer le premier mathurin débarqué. Ils étaient toujours les premiers présents sur l'embarcadère. J'avais moi-même fait l'objet de leur humiliation publique et ce dès le jour où j'avais mis le Capitaine Flinque au défi de me prendre dans son équipage. J'en avais entendu un ou deux s'esclaffer en baragouinant que je ne survivrai jamais et que ce bon vieil imbécile de Capitaine faisait une énorme bourde, un investissement raté comme tous ses investissements d'ailleurs. Ils s'étaient visiblement trompés, comme chaque fois qu'ils ouvraient leurs grandes gueules il faut dire, car j'étais bel et bien de retour, en un seul morceau et qui plus est prêt à fêter mes dix-sept ans. Et, en outre, les investissements ratés du Capitaine étaient à deux doigts de faire de lui l'un des cinquanteniers les plus importants de L'amicale à l'heure actuelle. Et l'un des plus riches, aussi.

Mais ce n'était pas tant le fait de voir la tête de tous ces zoïles qui me sanglait – plus après que tout le monde m'ait renommé « crevette ». C'était plutôt le comportement du Capitaine Flinque qui m'inquiétait étant donné qu'il m'avait chargé d'une partie de la vente des esclaves et qu'il s'agissait là de la première mission qu'il m'octroyait depuis qu'il m'avait cloué avec le perlimpinpin-de-bord. C'était une autre facette du métier de pirate qui ne me passionnait pas autant que les premières. Je devais me débrouiller seul, bien que sous le regard malveillant du boucanier. Il ne me pardonnait toujours pas d'avoir tenté de lui arracher les dents, ce que je comprenais, et encore moins d'avoir réussi à lui prendre sa bague. Je persiste et signe : je ne l'ai pas volée. Elle a atterri dans ma poche par un concours de circonstances inconnu de mon savoir.
Bref. Il ne m'inspirait pas confiance ; je le sentais prêt à faire foirer mes manœuvres, d'autant que j'étais responsable d'une partie des bénéfices qui devaient servir à racornir le mât et qu'il s'agissait là de ma seconde chance de prouver que j'étais capable de faire un bon pirate. Mais mon problème ne se bornait pas qu'au sabotage probable du boucanier : je n'avais jamais eu à marchander, n'avais aucune notions économiques et ne m'étais jamais réellement intéressé à l'or autrement que pour le mettre dans ma poche, généralement après un vol qui se passait de discutions. Mais on avait tenté de me rassurer en me disant qu'un bon marchandage, c'était plus ou moins du vol. Je n'en étais pas vraiment convaincu.

Il fallut une heure au Marie pour amarrer convenablement. Une heure que je passai assis sur les escaliers qui menaient à la cale, les yeux perdus dans l'obscurité des formes assises de mes porte-bâts. Je devais en avoir une vingtaine à moi tout seul et l'âge moyen devait dépasser le mien de plusieurs générations. Le Capitaine Flinque traînait lui aussi dans les parages, vérifiait, comptait, revérifiait, écrivait, attribuait et organisait le déchargement à venir. Je voyais sa torche faire des allée-retours de-ci delà et l'entendais grommeler, comme à son habitude. Il était en forme.

Lorsqu'il se décida enfin à revenir vers la sortie, je le vis s'arrêter face à un de mes sujets. Je fronçai les sourcils puis assistai à un échange des plus curieux. Je n'entendis rien de la conversation et ne vis pas vraiment leurs lèvres bouger, à croire que le Capitaine se débrouilla pour placer la torche hors de portée de leurs visages respectifs. Et surtout hors de portée de mon regard. Mais ils discutèrent bel et bien, j'en étais persuadé.
La chose me parut d'autant plus suspecte qu'il s'adressait à ce gonze que j'avais pris en grippe dès son arrivée à bord. Il avait plus ou moins mon age et ma carrure, autant dire une chose assez rare dans les alentours. Il m'avait d'autant plus paru être un bon souffre-douleur qu'il passait la moitié de son temps à dériver seul dans sa tête et l'autre à dormir. Je passais les trois quart du mien à l'humilier. Son calme m'énervait plus que tout en mer.

De fait, je voulus intervenir, mais au moment même où je me redressai et m'apprêtai à me récrier, le boucanier passa la tête au travers de l'écoutille et nous annonça que tout été paré pour le débarquement. Le Capitaine s'empressa d'abandonner ses affaires étranges et me prit à sa suite. A peine eut-on mis pieds sur le pont qu'une surprise des plus exceptionnelles nous accueillit. J'entendis le Capitaine éclater de son rire tonitruant et communicatif à côté de moi. D'ordinaire, je riais de bon cœur avec lui mais en voyant ce qui nous attendait sur l'appontement, je n'étais pas du tout sûr de vouloir l'accompagner dans cette épopée-là.
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Juin Belair

Pirate sans navire

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Juin Belair
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Race : Faux-parleur
Classe : Corsaire
Métier : Pirate bonimenteur
Croyances : Le Saint-Charles
Groupe : L'amicale de Roger l'Heureux

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Histoire de Personnage : Journal de bord

Son nom est Timon (pv: Juin Belair) _
MessageSujet: Re: Son nom est Timon (pv: Juin Belair)   Son nom est Timon (pv: Juin Belair) EmptyMar 11 Juin 2013 - 23:53

Ils n'étaient pas nombreux. Ils devaient être trois, peut-être même quatre si l'on y regardait mieux. Ils se tenaient alignés les uns à côté des autres comme des pilotis hérissées de pointes cloutées et rien, rien ne dépassait d'entre leurs silhouettes ainsi rassemblées, si bien que j'avais l'impression de voir un corps étonnement large d'épaules constitué de plusieurs têtes.

Ce n'était pas la première fois que j'en voyais. Je savais qu'ils traînaient souvent à L'amicale, y faisant des bouchons dingues à réfléchir au milieu de la voie publique. Je n'avais jamais assisté à l’événement, ou alors de très loin, caché quelque-part en train de les regarder peiner à choisir entre une Myrtille et une Clémentine. J'en avais aussi croisé un assez régulièrement, disons tous les premiers mardis du mois, dans un cauchemar répétitif. On aurait pu devenir bons amis lui et moi s'il n'avait pas participé de mes fuites au lit pendant dix ans.

Les ogres qui se tenaient sur le ponton n'avaient rien à voir avec celui de mes cauchemars d'enfant ; eux étaient réels et je voyais leurs yeux comme des têtes d'épingles (des épingles grosses comme mon doigt s'entend) me fixer dans la nuit. Ça n'avait rien à voir avec mes cauchemars : c'était quatre cauchemars en même temps. Et le Capitaine Flinque riait, riait, riait à s'en faire une crampe à la langue. Je reculai d'un pas tandis qu'il essuyait ses yeux larmoyant et reniflait béatement. Je levai les miens sur sa barbe qu'il frottait énergiquement.
« Mais qui voilà ! Qui nous fait l'honneur de nous accueillir dès nôtre arrivée au bercail ? Le Grand Mécène de Territoire Ogre en personne ! Yaarrahrahrahrah ! Pétunia Vederrdlivr elle-même, mes amis ! Cessez toutes vos activités, marons, et déroulez le tapis rouge pour les ogres de l'est ! Yaarrahrahrah ! »
J'osai jeter un coup d’œil derrière moi. Le reste de l'équipage avait interrompu ses manœuvres pour regarder ce qui avait provoqué l'hilarité de nôtre capitaine. Je crus voir le perlimpinpin-de-bord au travers du hublot de sa cabine, ce qui ne faisait que prouver à quel point l’événement méritait le détour.

Je reposai les yeux par devant et sursautai : ladite Pétunia était en train de se faufiler au-travers du bordage. Je ne l'avais même pas entendu approcher !

Elle déplia son corps avec peine et, après quelques contorsions étranges pendant lesquelles j'eus du mal à m'empêcher de rire nerveusement, parvint finalement à se hisser sur le pont. Elle était immense en tout sens. Ses frusques rappelaient les éléments principaux de sa maison : la pierre, la roche et les os. Sa peau brillait sous les flammes des torches éparses, je ne voyais plus que ça. Elles paraissaient se refléter sur elle, rendant ses courbes autrement plus... Horribles. Oui, je pense que le commun des mortels aurait parlé d'horreur et de trucs morbides. Personnellement, je me retrouvais hypnotisé et voyais le feu danser sur sa peau comme un appel direct du vice. Malgré sa taille éléphantesque, elle n'en restait pas moins une belle femme... Si seulement elle en avait été une.
« Bienvenue à bord, siresse, fit le Capitaine qui bomba le torse. Je l'avais toujours trouvé particulièrement grand ; il paraissait minuscule et minable à côté d'elle.
- Parle » ordonna-t-elle en s'approchant. Sa voix était un coup de Flinque dans la nuit.

Sans vraiment savoir à qui elle s'adressait, et parce que je me retrouvais une nouvelle fois dans cet état où je n'avais plus le dessus sur mon corps (mais aussi parce que j'étais persuadé qu'elle n'avait d'yeux que pour moi), j'allais pour ouvrir la bouche. Ma voix s’enraya complètement :
« Euh... Bienvenue à b-...
- Quoi lui dire ?
- Hein ?
- Yaarrahrahrahrah !
- Lui moquer moi ?
- Quoi ? Non ! »

J'ouvrai des yeux grands comme des billes, complètement confus. Oh, bonne mer, cette fois-ci, oui, elle me regardait. Je fondai sur place. Rien sur terre et rien en mer ne m'avait jamais provoqué autant de sentiments contraires à la fois. Merde ! J'avais l'impression de revivre ma première nuit sans couche-culotte.
« J'ai dit parle ! » Répéta-t-elle en dépliant un bras comme un tronc d'arbre prolongé par ce qui devait être une épée. Une bien piètre épée sur laquelle même la lumière des feux entours se la jouait sainte-ni-touche. Le capitaine croisa les bras, patient. Je ne comprenais rien !
«  Oui, oui, c'est bon, ça va... Bon... alors... bonsoir messieurs les humains qui savent certainement à quel point il ne serait pas de bon ton de contrarier un être capable de se servir de vous en tant que torchon de plat dès que l'humeur lui en prend. Le Grand Mécène de Territoire Ogre vous salut bien haut, petites natures croquantes, et vous assure par sa présence qu'il – qu'elle – respecte très pieusement le Code de la Piraterie qui sied à tous les adhérents de L'amicale. Ainsi que le pacte de libre échange illégal qui prévaut entre nos deux comptoirs très bons amis. Le Grand Mécène espère qu'il en est de même de vôtre côté, chaleureuses petites croûtes, et apprécie beaucoup le confort de vôtre navire. Avez-vous des enfants à vendre ? »

Mes yeux faillirent sortir de leurs orbites et ma mâchoire se décrocher de ses gonds. Le Capitaine fit une révérence de la tête, toute en simplicité. Je ne l'entendis pas prendre la parole, j'étais bien trop abasourdi par ce qu'il venait de se passer.
Tout d'abord, une voix était sortie de nulle part ! Ma conscience me hurlait qu'elle venait de l'épée quand ma logique me clouait au crâne que c'était impossible. Je savais que la grande majorité des cinquanteniers de L'amicale possédait des animaux de compagnie, du genre perroquet, singe, mouette... et tout le toutim selon leur bon plaisir. Le Capitaine Flinque avait refusé de suivre le mouvement qu'il considérait par ailleurs comme une mode absurde. D'aucun disait que c'était moi son familier parlant, ce à quoi je répondais souvent que je pouvais aussi mordre (et je leur faisais une petite démonstration au passage). Mais jamais, jamais je n'avais entendu parler d'une épée pour blason vivant. Remarquez, je n'avais jamais entendu parler un épée tout court. Et son discours n'était que plus déconcertant.
Je reculai à nouveau, conscience et logique ayant décidé d'un commun accord de laisser à la panique la charge de la suite des événements. Je me heurtai à la main du Capitaine qui me poussa dans le dos. Je le regardai me sourire. Je détestai ce sourire, il annonçait généralement la réception d'une idée toute neuve. Une idée qui me déplairait fortement m'avertit son clin d’œil.

Tout en ne me quittant pas des yeux, comme pour mieux attraper la tronche que je ferai lorsqu'il lâcherait le bout, il dit à l'ogresse :
« Mon cambusier va voir ça avec vous, siresse. Je sais qu'il ne me décevra pas. Il a toute ma confiance. Un éclair passa dans ses pupilles. Sa moustache hirsute se tordit sous son nez mesquin. Il prend ces choses-là tellement à cœur que c'est un peu comme s'il y jouait sa carrière ! Yaarrahrahrahrahrah ! »
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