Le contrat [Public Only Démons. Protagoniste Tyrias Marchemonde/Samir Kranel]

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Des plaines à pertes de vue, des herbes par touffe disséminées par ci, et par là! Un vent s'engouffrant dans le paysage plat identique dans tous les côtés. La mort pour l'égaré, la solitude et la tranquillité pour l’hermite assurée. Au milieu de cet environnement brulé par les rayons du soleil puissant jouissant d'un zénith inégalé dans les terres de Feleth se tient un être, un champion, un guerrier, immobile! Recouvert de son armure en plaque des épaules aux pieds, la main sur la garde de son épée rangée dans son fourreau, l'autre main tenant son casque plaqué sur ses côtes gauches. Le visage pâle, les cheveux blancs raccourcis coiffé en brosse. Les yeux gris aux reflets verts fixant l'horizon sans vraiment le regarder, perdu, montrant une certaine concentration, imperturbable, ne remarquant plus la chaleur causé par ce cagnard, ne sentant plus aucune partie de son corps, Samir attendait, là sagement, patiemment.

Son attention se porta soudainement sur un endroit invisible, la main droite serrant le pommeau de sa lame maléfique, l'autre comprimant le casque contre le métal recouvrant son abdomen. Une silhouette apparut à ce lieu précis, Samir fixa le nouvel arrivant.

Il était grand, vert, recouvert lui aussi de plates, mais intelligemment installées par morceau afin de libérer les articulations. Un lézard préférant opter pour un heaume ne protégeant que le sommet du crâne, des yeux décorés de pupilles reptiliennes, des coudes et des genoux équipés de pointes naturellement disposées à la naissance, une appendice longues de quatre mètres léchait le sol, une hallebarde comme armement, une cape blanche s'abandonnant sur le sol sec du lieu. Ulrich venait de rentrer dans la danse, tournant son regard directement sur Samir à une trentaine de mètres.
-C'est plutôt pas mal comme moyen de transport, n'est-ce pas?

Le Seïrdan l'observait sans broncher, attentif aux moindres de ses gestes, le gavial s'approchait doucement, interrompant sa progression à chaque pas.
-Je ne savais pas que tu étais si romantique, quel bel endroit pour un rendez vous galant!

Un rictus sadique s'afficha sur le visage de Samir pour se perdre à nouveau dans un air sans expression.
-Mais dis moi euh... Samir c'est ça...? Que me veux-tu enfaite? Pourquoi m'avoir demandé de te rejoindre ici?

Le guerrier changea de position pour se dégourdir les muscles.
-Tu vas me prouver une chose!

Ulrich plissa les yeux et se stoppa à dix mètres de son interlocuteur.
-Une chose? Sois plus direct s'il te plaît!

Samir recula d'un pas sans déformer un seul trait de son visage.
-Je te connais Ulrich, mieux que tu le penses. Certains démons te nomment le cruel, le puissant pour d'autre, le colosse!

Samir afficha à nouveau un sourire provocateur.
-Il y en a même qui ont osé te nommer l'invincible!

Ulrich pouffa de rire.
-Ils sont vraiment au courant de tout à ce que je vois!

Samir afficha un air grave soudainement.
-Quels fous! Ils ne connaissent rien du combat.

Le démon prit un regard des plus agressifs qui ne manqua pas de frapper le reptile.
-Tu oses te prétendre aussi puissant, as-tu déjà affronté un véritable guerrier, un véritable démon digne de ce nom? Pas ces pantins articulés par la faiblesse elle même incapable de rivaliser face à une bande d'humains!

Ulrich fronça ses sourcils dégarnis, s'il pouvait rougir de colère il l'aurait fait.
-Et toi tu vas prétendre pouvoir mettre fin à ma longue série de combats victorieux?

Il se mit à rire aux éclats ce qui ne manqua pas de mettre Samir dans tous ses états, celui ci s'équipa de son casque et sortit son épée lentement en reculant un peu. Ulrich prépara sa garde, tout de même méfiant, son futur adversaire ne montrait aucune crainte, au contraire, c'était la première fois qu'il avait une once de doute sur l’issue d'un combat. Cet adversaire ne cherchait pas la fuite, mais il tentait de provoquer le combat, il n'en avait pas l'habitude.
-J’espère que tu n'as pas oublié de t'échauffer!

-Trêve de bavardage, je ne veux pas qu'on dise que je t'ai tué pour une erreur d'attention! Offres moi le meilleur de toi.

Ulrich était désormais hors de lui, il avait autant envi que son ennemi d'en découdre, cette fois ci plus de doute, il ne voyait plus que son adversaire. Samir quand à lui était conscient que son rival n'était pas un petit joueur mais il n'avait aucunement peur. Le Seïrdan se mit en garde, tenant son arme à deux mains devant lui, pas trop près pour préserver un périmètre de sécurité, pas trop loin pour éviter un désarmement trop facile. Le reptile lui se tenait de face, sa queue l'empêchant une chute en arrière, près à foncer dans le tas.

Ce fut Samir qui attaqua le premier, le pieds droit devant le gauche à un mètre de décalage lui permettant d'avancer et de se replier aisément, à peine il s'approcha son épée le prévint d'un coup hallebarde circulaire qu'il détourna de la lame, elle lui offrit ensuite un coup d'avance sur l'appendice du gavial qu'il arrêta de l'épée mais qui le força à reculer pour éviter de tomber. Cet avertissement prouva à l'agresseur que la partie était loin d'être jouée. Il allait incanter un sort lorsqu'Ulrich prit les devants coup d'hallebarde stoppé, suivi de la queue au niveau des pieds. Prévenu par son épée Samit sauta et évita de la main le coup de coude armé d'une griffe acérée. Son gantelet métallique résista mais il fut a nouveau déstabilisé et chuta au sol lorsque l'arme d'Ulrich revint sur lui horizontalement, il dut cette fois ci rouler sur lui même pour éviter la queue s'écrasant verticalement sur lui, puis l'arme, puis à nouveau la queue. Ce fut la langue d'Ulrich s’accrochant à son arme qui le remit debout quand il tenta de l'arracher violemment, les deux guerriers se trouvèrent collés.

Samir joua le tout pour le tout, il lâcha son arme et s'équipa rapidement de ses deux dagues qu'il planta dans les hanche du reptile en envoyant un coup de genoux bien placé, Ulrich grogna de douleur, repoussa le Seirdan d'un coup de queue dans le casque projetant celui ci à quelques mètres lui hotant son heaume, reculant avec Kreïne dans la bouche il l'expulsa d'un coup de langue à une vingtaine de mètres derrière lui.

Le démon originaire du Vein tentait de se relever sonné pendant que l'autre retirait les dagues après avoir lâché sa propre arme. Samir rechercha sa propre lame des yeux, il était totalement désarmé. Il la vit au loin entourée d'une aura bleu marine foncée, seul lui pouvait la voir, et c'est aussitôt qu'il entama une course effrénée, Ulrich reprit ses esprits alors que l'autre était hors de portée de sa langue, il fonça sur sur ses quatre membres handicapé par la douleur, gagnant du temps sur Samir à quelques mètres de son épée, la langue du reptile jaillit au moment ou le démon plongea pour attraper son épée lui permettant d'éviter l'attaque, aussitôt en main, Kreïne informa son maître d'une seconde tentative linguale, Samir se retourna sur le dos et trancha la langue accrochée à son pieds net. Ulrich hurla à nouveau et s'arrêta net pendant que Samir se relevait.
-Tu te rends compte que toi et moi pourrions travailler ensemble, lança Ulrich.

Samir l'observait essoufflé.
-J'ai deux choses à dire! Tu m’impressionnes! Comment parviens-tu à parler la langue coupée? Et ensuite: Samistas Rapidité!

Aussitôt une aura bleu marine se forma autour de Samir, une profonde inspiration et celui ci sentit une puissance particulière pénétrer tout son corps, son regard se figea sur le guerrier vert blessé avec un air d'assurance, ce qui eut le don d’énerver celui ci se demandant ce qu'il venait d'incanter. Ulrich se refusant à perdre déplia ses poings préparant ses griffes. Samir chargea évitant le coup de queue grâce à la clairvoyance de son arme et sa nouvelle rapidité. Il évita ainsi les coups de griffes ainsi que les allez retour de la tentacule adverse. Il passa sous le bras droit et coupa net le poignet gauche avant de mettre un genoux à terre et d'enfoncer sa lame dans le ventre de l'ennemi, au niveau des côtes où les plates étaient absentes, le sourire d'un vainqueur. La peau dure d'Ulrich avait empêche la lame d'aller trop profondément pour le blesser mortellement.
-Perdu!

Le gavial posa sa main sur la tête de Samir, celui ci retira sa lame et refrappa arrachant un cri d'Ulrich qui lanca son genou dans la gorge du démon qui évita le pire mais qui reçut la griffe sous le menton, puis en cou de coude transperçant son épaulière. Samir ne put hurler, remplit de souffrance et ainsi de rage il força Ulrich à retirer la lame naturelle du lézard avant de reprends un coup de coude dans l'épaule, Samir tourna la lame en se retirant du corps à corps en titubant sur quelques mètres chutant à terre, Ulrich restait debout le regard immobile.
-Merde! Là ça fait chier! Lança grossièrement le reptile.

Samir à quatre pattes recrachait le sang sortant de sa bouche sans lâcher du regard son adversaire blessé qui commença à faire quelques pas vers Samir, lentement il s'approcha en s'arrêtant à distance convenable.
-La différence entre toi et moi désormais, c'est que toi tu vas succomber à tes blessures! On ne s'avoue vainqueur que quand je suis mort! Seul le temps pourra me vaincre je crois. Bonne chance!

Ulrich se transforma en petit lézard stoppant hémorragie, fuyant le combat tant bien que mal afin de se régénérer et récupérer ses membres. Samir lui devait attendre une bonne heure pour lancer son sort de régénération, il se laissa tomber ventre contre terre accablé de douleur par ses blessures, attendant que Kreïne soit prête à lui offrir un second enchantement, celui qui le sauvera s'il tiens jusque là.

Au loin une silhouette, ce n'était pas son adversaire, ce n'était pas le moment d'affronter un nouvel adversaire, mais il se prépara à mourir dignement, à mourir en tuant s'il le fallait, dans un dernier geste de désespoir.

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Tyrias marchait lentement dans la grande plaine désolée, le vent faisait danser son manteau derrière lui, il avançait la tête penchée en avant pour empêcher que son chapeau soit emporté par la puissante brise qui fouettait la vaste étendue abandonnée. Ici, le ciel et la terre se confondaient en un horizon gris et terne.
Ce paysage désolé du Vein le faisait se sentir délicieusement bien, il respirait la bonne humeurs, se sentant prêt à affronter le monde dans son ensemble et a en triompher.
Il était perdu dans ses pensées de conquête, explorant les chemins que le futur pourrait lui offrir, lorsque deux silhouettes crevèrent l’horizon, elles semblaient s’affronter.
Tyrias pressât le pas, il y avait toujours matière à profiter d’un duel, que ce soit du vainqueur ou du vaincu.

Il s’immobilisât à plus de mille pieds du combat pour profiter du spectacle sans que les protagonistes s’aperçoivent de sa présence.
C’était deux démons, l’un faisait visiblement partie des capes blanches : une espèce de lézard géant armé d’une hallebarde.
Et l’autre… Il n’en savait rien, il ne voyait rien de lui mis a part son armure de plaques.
Il entendait les coups que se portaient les deux guerriers, enfin, il entendait surtout les coups que le lézard faisait pleuvoir sur son adversaire.
Ils faisaient preuve d’une magnifique dextérité avec leurs armes respectives, mais la capes blanche partait avec un sacré avantage : elle possédait un cinquième membre, et sa peau semblait extrêmement dure.
Bientôt, le casque de l’humanoïde volât, et Tyrias pût apercevoir une touffe de cheveux blancs avant qu’il ne soit propulsé dans le décor. Il avait perdu son épée, et au moment où il l’avait lâchée, elle avait disparut.

« Surement une arme magique… Pas terrible… »

Mais malgré cela, l’autre démon lui offrit un beau combat, Tyrias crut même pendant un instant qu’il allait vaincre, mais le destin en décidât autrement.
Alors que l’épée du type en armure perçait le flanc du reptile, ce dernier utilisât les pointes de ses genoux et de ses coudes pour le blesser, mortellement.
Tyrias du se retenir d’applaudir devant cette fin tragique, les deux combattants allaient tout bonnement mourir de leurs blessures, presque dans les bras l’un de l’autre.
Mais en fait, non.
Le lézard, après avoir proférer quelques mots qui échappèrent a m’oreille de Tyrias, disparut purement et simplement, laissant l’autre démon agonisant, mais toujours en vie.

Tyrias esquissât alors un splendide sourire, en s’entre tuant, ces deux créature lui avait offert une splendide victoire !
Il sortit son arbalète, et s’avançât vers le dernier des deux démons et s’immobilisât a environ trois mètre de lui.
Il était mal en point, si on ne le soignait pas il allait crever d’hémorragie en l’espace d’une demi-heure, déjà une belle flaque de sang s’était formée sous son coup et son épaule, il avait une main crispé sur son épée, de belle facture.
Tyrias le visât au torse, pas la peine de tirer dans la tête, ses flèches causeraient de terribles lésions internes qui le tueraient aussi bien qu’un carreau dans le crâne.

-« Hey, jeune homme. Tu veux vivre ? »

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Samir tenait bon, le faite d ne plus bouger l'aider à se concentrer, mais son sang lui coulait, et ça commençait à faire beaucoup, il ne sentait plus son épaule, surement que l'avalanche de coup de coude avait broyé les nerfs, mais il ne sentait plus non plus sa bouche.
"Je suis entrain de mourir."

L'épée bien en main, il attendait qu'elle soit prête, l'autre s'approchait le visant avec une arbalète.
"Kreïne, pour une fois, dépêches toi!"

Samir allait se téléporter quand il entendit ces quelques mots.
-« Hey, jeune homme. Tu veux vivre ? »

Samir observa l'abruti prêt à lui laisser la vie sauve, peut être même assez abrouti pour l'aider le temps que son arme se recharge. Samir l'observa, le thon sur lequel il lui parlait montrait bien que ce ne serait pas un acte de générosité, peu importe le pacte proposé, cet énergumène qui se la jouait finirait la tête entre ses mains avant de se faire ronger par les rats. Samir était une bête assoiffée de sang, mais il parvenait dans les cas désespérés à devenir vicieux.

Samir observa Tyrias droit dans les yeux, un regard glacial, un visage couvert de sang, un physique tout droit surgit des enfers les plus profonds. Samir fit un signe affirmatif en lachant son épée tout en restant prêt à la récupérer si besoin, même si là, il ne pouvait rien faire.

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Tyrias Regardait avec plaisir le jeune démon baignant dans son sang, malgré ses blessures qui devait lui faire souffrir le martyre une étonnante lueur de volonté, Non, il n’avait pas envie de mourir.
Tyrias s’approchât, occultant par reflexe ses organes, il s’accroupit a cinquante centimètres du démon, un pied sur le plat de sa lame.
Il souriait, magnifique combat dont il sortait seul vainqueur, il quittât le visage du démon des yeux pour plonger sa main dans son sac et en retirer une fiole de cristal, sculptée en forme de goute d’eau, elle était remplie d’un liquide sombre et épais, du sang.
Il agitât la fiole, et parlât d’un ton enjôleur :

-« Tu vois ça ? C’est du sang de vampire, le meilleur cicatrisant du monde, une goute sur la plus profonde des plaies et elle se referme en une seconde.

Il reportât son attention sur le démon agonisant,

-Mais vois tu, je ne suis pas quelqu’un de serviable, et si tu veux que je t’offre ta vie, il va falloir signer un petit bout de papier et te mettre a mon service. »

Disant cela il sortit un morceau de parchemin, et le posât juste hors de portée de sa main, la fiole par-dessus.

-« Tu n’as pas besoins d’écrire, quelques goutes de ton sang feront loi. Mais tu dois les déposer toi-même sur la feuille, sinon je ne peux rien pour toi. »

Le démon ne semblait pas vouloir bouger, peut être qu’il ne pouvait plus ?
Dans le doute Tyrias utilisât sa dernière carte :

-« Je ne te force pas, je ne peux pas. Mais regarde autour de toi, tu trouves que c’est un endroit pour mourir pour un guerrier ?
Il balayât la lande d’un geste,
-Trouve tu que c’est ton destin de mourir seul dans cet endroit perdu ? Où peut être préfère tu t’éteindre comme un VRAI combattant, sur un champ de bataille, entouré par les dépouilles de tes adversaires, auréolé de gloire ? »

Il se relevât, ramassât la fiole d’une main et le papier de l’autre.
Il hésitât quelques instants, puis reposât le contrat a coté des doigts du guerrier.

-« Le choix est simple, la vie, ou la mort »

Au démon de choisir.

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Samir écoutait chacun des mots de Tyrias. Il tenait bon, ce démon ne voulait apparemment pas le tuer, juste user d'un contrat. Samir connaissait bien ce genre de sort, pour avoir tué une demi douzaine de ce genre de gars et affronté leurs démons un par un. Il lui aurait bien fermé son claquet à cette demi portion se trimballant avec son arbalète. Samir ne cessait pas de le fixer lui transmettant du regard toute l'envi qu'il avait au fond de lui de l'affronter. malgré ses blessures, il ne pensait presque qu'à ça mais aussi à son incapacité à le faire, et encore pire à la façon qu'il allait survivre.

-« Tu n’as pas besoins d’écrire, quelques goutes de ton sang feront loi. Mais tu dois les déposer toi-même sur la feuille, sinon je ne peux rien pour toi. »

Samir fixa le morceaux de papier, il n'était pas assuré de rester en vie même s'il signait ce contrat maudit. Il ne voulait surtout pas devenir son esclave.

-« Je ne te force pas, je ne peux pas. Mais regarde autour de toi, tu trouves que c’est un endroit pour mourir pour un guerrier ? Trouve tu que c’est ton destin de mourir seul dans cet endroit perdu ? Où peut être préfère tu t’éteindre comme un VRAI combattant, sur un champ de bataille, entouré par les dépouilles de tes adversaires, auréolé de gloire ? »

Samir réfléchissait sans lui offrir de regard plus sociable qu'auparavant. Oui il était fait, même s'il envisageait la possibilité de tenir juste assez pour que son épée lui offre sa régénération, il en avait vu des blessures plus graves, mais la questions était:
"Va-t-il me tuer si je refuse?"

En effet incapable de se défendre, il était obligé de choisir entre la mort ou l'esclavage.
-è chi jé refouge?

Samir ne pouvait pas parler plus distinctement avec sa blessure, attendant que se crétin se rapproche pour l'éventer et le décapiter, mais se rappelant soudainement que sa lame était bloqué par le pieds de ce démon, il usa de ce temps de réflexion de son possible futur maître pour trouver un autre moyen d'éviter ça.

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-è chi jé refouge?

Tyrias se redressât, il lâchât le démon des yeux pendant quelques instants, comme si la réponse a la question que venait de lui poser la créature allongée par terre était difficile a trouver.
Il parcourût l'horizon du regard pendant une dizaine de secondes, rien ne troublait le silence de ce lieux maudit, mis a part le bruit des gouttes de sang qui s'échappaient de la gorge du démon.
Il levât son pied de la lame, et reposât son regard sur l’homme qui gisait dans son sang et lui dit :

-« Et bien, si tu refuse… Je te laisse là et je m’en vais. »

Tyrias dégainât sa propre lame et la plantât dans la flaque de sang qui recouvrait le sol, l’épée enchantée absorbât de liquide vital dans un affreux bruit de succion.
Il y avait au moins un galon de liquide vermeil sur le sol sec, le pauvre type tomberait bientôt dans les pommes, et alors il ne lui servirait plus a rien, il devait se dépêcher.

-« Je te conseille de te dépêcher, tu n’as plus beaucoup de temps. »

Il se grattât pensivement le menton, puis ajoutât :

-« En fait tu as le choix, être a mon service, ou la mort »

Tyrias tendit le bout de parchemin enchanté au démon, il n’avait qu’a y appliquer de son propre chef un peu de son sang, et le pacte serait scellé.

-« Ta vie ne tient qu’a ta volonté. »

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"Crétin, il ne m'achèvera même pas, un démon de pacotille!"

La proposition de Tyrias était tout de même à prendre au sérieux, Samir était loin d'être sûr de survivre à ses blessures sans aide. Il ne lâchait pas Tyrias du regard, il tenait fermement son arme et il allait faire un choix. Il réfléchit un instant et se laissa tomber au sol lâchant son épée, allongé sur le ventre il fixait le bout de papier. Il porta sa main désormais libre à sa bouche et la colla sur le contrat, le tachant de son sang.
"Je vais le regretter! Mais je trouverai dans la honte un moyen de regagner mon honneur!"

"Félicitation Seïrdan!"
Alors qu'il sentit que quelques chose quittait son corps, quelques chose d'indéfinissable, de profond et d'intime, il entendit une voix qui le sortit un tantinet de ce malaise.

"Tu ne mourras pas Seirdan. Nous allons maintenant nous unir, saisis moi."

Complètement hypnotisé, il avança sa main sur sa lame, à peine il posa un doigt dessus que l'aura bleu marine le submergea, l'entoura avec une rapidité. Quelques instants plus tard cette aura jaillit de sa bouche et de ses narines. Un hurlement étouffé par la blessure de sa machoire. Tout redevint calme progressivement, Samir était allongé endormis, son corps commençait à se régénérer.
"Samir, nous ne faisons plus qu'un toi et moi désormais!"

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Lorsque le liquide vital du démon touchât le parchemin, les pupilles de Tyrias se dilatèrent, encore une fois il sentît cette sensation délicieuse, c’était comme étancher sa soif, c’était comme assouvir sa faim, et en un sens c’était cela : Tyrias se nourrissait de l’âme du démon.
Désormais l’être du Vein lui appartenait, sans que le jeune homme le sache, Tyrias ressentait au travers lui, voyait par ses yeux, sentait l’air sur son visage, et goutait a la morsure des blessures sur son cou. Mais le démon était trop fort pour que l’Homme au Chapeau contrôle ses pensées.

Le Dévoreur se redressât, le parchemin se consumant lentement dans ses mains, il fit quelques pas dans la plaine, pendant ce temps là, son nouveau serviteur guérissait miraculeusement de ses blessures.
Tyrias se retournât pour admirer le processus, une aura bleutée émanait des plaies du démon, une aura semblable a celle qui l’avait recouvert durant le combat récent…

Tyrias posât sa main sur le pommeau de son épée prêt a dégainer en cas de danger, le démon était lié a lui, mais on ne sait jamais…

Comme le démon ne réagissait pas, Tyrias commençât à lui expliquer en quoi consistait le contrat qu’il avait signé, sans pour autant baisser sa garde :

-« Maintenant que tu as signé ce contrat, ton âme est mienne. Si tu m’obéis, et si tu prends… Il s’arrêtât, pensif. Disons, une centaines d’âme pour moi, je te libèrerais et te rendrais ton âme. »

Il se mît a marcher lentement en cercle autour du démon, toujours tendu… Quelque chose n’allait pas, son servant ne l’écoutait qu’à moitié. Il continuât néanmoins son discours :

-« Tu devras m’obéir, sinon je dévorerai ton âme. Tu te refuseras à attenter a ma personne, directement ou indirectement, ou je dévorerai ton âme. J’ai le pouvoir te t’amener a moi par la magie, quelque soit ton emplacement, quand a toi, tu peux m’appeler a toi, et je viendrais si tel est mon désir. Tu devras me protéger, quelque soit la situation, avec ou sans mon ordre, sinon je dévorerai ton âme. Je te ferai don d’une Dague des Âmes grâce a laquelle tu rempliras ton cota d'âmes. »

Le démon semblait toujours absent, Tyrias commençait a s’inquiéter, il devait lui promettre quelque chose, un présent qui l’allècherait :

-« Tu combattras des ennemis trop fort pour moi, tu te couvriras de gloire, et malgré le contrat, tu resteras maitre de tes actes et de ta volonté. Tu garderas ton honneur. »

Il tendît la main droite au démon, allait-il la prendre ou bien… ?

Le gant métallique du démon s’abattit dans la paume de Tyrias, un sourire victorieux sur les lèvres, il aidât son nouveau Serviteur a se remettre debout.
Il devait légèrement lever les yeux pour le regarder.

-« Tu ne m’as pas dis ton nom, Seïrdan. »

Il attendit qu’il lui réponde avant de reprendre la parole :

-« Mon nom est Tyrias, mais suis moi maintenant, je dois t’armer. »

Disant cela il tournât le dos au démon, et ouvrit une faille donnant sur Feleth. Il s’y engouffrât, suivit du démon, le premier d’une longue liste de serviteurs.

POST CLOS

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